COVID 19 : couvre-feu dans le Puy-de-Dôme, « C’est catastrophique » selon la présidente d’un syndicat de l’hôtellerie

Jeudi 22 octobre, lors d’une conférence de presse, le Premier Ministre, Jean Castex, a indiqué que le couvre-feu va être instauré dans le Puy-de-Dôme, de 21h00 à 6h00 du matin. Une mauvaise nouvelle pour le secteur de l’hôtellerie et de la restauration.
 

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C’était inéluctable, au vu des données publiées par Santé Publique France au sujet de la progression du COVID 19 dans le Puy-de-Dôme. C’est désormais officiel : jeudi 22 octobre, lors d’une conférence de presse, le Premier Ministre, Jean Castex, a annoncé que le couvre-feu va être instauré dans le Puy-de-Dôme à compter de vendredi 23 octobre, à minuit. Les sorties et les déplacements seront donc interdits de 21h00 à 6h00 du matin, sous peine d’une amende de 135 € et jusqu’à 3 750 € en cas de récidive. 

Un secteur en attente d'aides

Pour le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, le coup est rude. Martine Courbon, présidente de l’UMIH 63,  le syndicat de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie, qui compte 600 adhérents dans le Puy-de-Dôme et représente 80% des professionnels du secteur, estime : « Ce n’est pas une surprise, on s’y attendait. Mais c’est catastrophique, on est toujours en attente de mesures, d’aides supplémentaires. Le problème des loyers, des assurances n’est pas réglé. On accepte et on comprend ces mesures mais  nous sommes des boucs-émissaires. Ce n’est pas dans nos métiers que le virus se propage le plus ». Elle ajoute : « Chacun fera comme il voudra. Les Français n’ont pas l’habitude de se coucher comme des poules et de manger des grains dans les assiettes. Certains restaurants vont fermer le soir, ou d’autres feront une journée continue. Mais ce qui est possible à Paris ne l’est pas forcément dans le Puy-de-Dôme. Des restaurateurs feront des plats à emporter. Ça serait bien que les clients jouent le jeu ». 

Chercher des solutions

Benjamin Brouilloux est le propriétaire d’un restaurant dans le centre-ville de Clermont-Ferrand. Il cherche des solutions pour s’adapter. Il indique : « Sur le coup on est en colère, car une fois de plus ce sont les restaurants qui sont touchés. Mais on l’accepte et on soutient le personnel soignant. Mais on a déjà été fermés pendant 3 mois. On respecte le protocole sanitaire. Le port du masque est appliqué à la lettre. Un maçon a le droit de travailler mais pas nous. On va perdre plus de 50% de notre chiffre d’affaires ». Benjamin Brouilloux a fait ses comptes : depuis le début d’année il a déjà perdu 240 000 de chiffre d’affaires. Alors pour tenir le coup, il a des idées : « La solution est de commencer le service du soir plus tôt avec une ouverture des portes dès 18h30, et finir le service à 20h45. Car les clients doivent être chez eux à 21h. On envisage aussi une ouverture le dimanche midi. On lance un appel à nos clients pour nous soutenir, venir plus tôt et le dimanche ».

On est sous le choc, on est en phase de réflexion 

A quelques kilomètres de là, la ville de Riom n’est pas épargnée par le couvre-feu. Le propriétaire d’un restaurant s’avoue un peu surpris par cette mesure. Julien Arnaud raconte : « On espérait que cela ne touche que la métropole. Mais après c’est logique que ce soit appliqué sur tout le département. On est juste émus de devoir rappeler tous nos clients du soir qui ont réservé. On leur propose un horaire plus tôt ou d’annuler tout simplement. On est sous le choc, on est en phase de réflexion ». Une réflexion qui pourrait amener ce restaurant à ouvrir le dimanche et à proposer de la vente à emporter, comme cela avait été le cas durant les mois de confinement. Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration doit trouver des parades : il en va de sa survie. D’après l’UMIH 63, 20 % des professionnels du secteur ont déjà déposé le bilan.
 
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