Des gelées matinales et de la neige sont prévues dans la nuit de mardi à mercredi. Une vague de froid qui va s'installer jusqu’à vendredi. Dans le Puy-de-Dôme, les maraîchers prennent leurs dispositions. Ils ont déjà perdu une grande partie de leur production.
Cette semaine, un nouveau coup de froid est attendu. Une vague de gel va balayer la France, plus intense dans la nuit de mardi à mercredi. De la neige est même annoncée en montagne. De 10 à 30 cm de neige sont attendus, ici, sur les Alpes et le Massif-Central.
La plaine n’est pas épargnée non plus, il va faire très frais. Quelques flocons pourraient tombés dans la région, mardi soir et mercredi matin, au-dessus de Saint-Etienne, Annecy et Grenoble.
Des températures dignes d’une fin d’hiver. Alors forcément les maraîchers et producteurs de fruits et légumes sont inquiets. Fabrice Audemard, producteur de fruits et légumes à Dordanches dans le Puy-de-Dôme se prépare à affronter cette nouvelle vague de froid. Il explique : "Depuis ce matin, je protège au maximum les arbres, j’ai mis des bâches sur mes plants et j’ai abrité tout ce que je pouvais dans les serres".
Avec le froid de la semaine dernière, il a déjà perdu une partie de sa production, alors il sauve tout ce qu’il peut. Cette année s’annonce pour lui très difficile, il le sait déjà : "25% des semis de tomates sont perdus, les poiriers sont foutus, les pruniers et les cerises sont très compromis". Fabrice Audemard souligne : "Malheureusement, on ne peut pas faire grand chose face à la météo".
"J’ai déjà perdu la moitié de tous mes plants"
Bruno Courbon s’est installé il y a six ans, sur la commune de Saint-Bonnet-le-Bourg (63). Il ne sait plus comment faire face aux variations de températures. Températures estivales et hivernales se relaient continuellement ces derniers temps.
"On a beau bâcher et bâcher de nouveau, rien n’y fait, la nature souffre", explique le maraîcher. Le thermomètre capricieux des jours derniers a engendré beaucoup de pertes sur son exploitation. "J’ai déjà perdu la moitié de tous mes plants. J’avais 2 000 plants de tomates, 900 plants de courgettes autant de concombres ... c'est l'hécatombe".
A 930 mètres d’altitude, sa production est exposée au froid. "Il gèle très fort en septembre et en avril-mai, ces deux moments sont très tôt et très tard dans la saison, pour moi c’est très compliqué" constate Bruno Courbon. Puis, il conclut en disant : "Ça va être une année zéro pour nous. Si ça continue, je vais mettre la clef sous la porte".