Mercredi 5 avril, deux tonnes d’aide humanitaire sont parties d’Issoire, dans le Puy-de-Dôme, en direction de l’Ukraine. Un groupe électrogène faisait aussi partie du convoi. Une opération rendue possible grâce à l’association « Pour l’Ukraine ».
Dans quelques jours, un groupe électrogène changera la vie des habitants de Khmelnytskyï, ville à l’ouest de l’Ukraine. Ils se retrouvent régulièrement privés d’eau courante et d’électricité. Bernard Yeremian, bénévole à l'association « Pour l'Ukraine », explique : « Il va servir à alimenter une pompe à eau pour ravitailler la ville. Il va aussi alimenter des pâtés de maisons autour. Il fait 3 600 kilowatts »
"J’ai trouvé que c’était bien de pouvoir leur donner un coup de main"
Le groupe électrogène pèse plus de 3 tonnes : il faudra près d’une heure aux bénévoles pour parvenir à le déplacer. A l’origine de ce don, un directeur d’une entreprise puydômoise, spécialisée dans le recyclage. Il avait acheté le groupe électrogène à un hôpital il y a quelques années. Jean-Marc Patrie, directeur de cette entreprise, souligne : « J’ai trouvé que c’était bien de pouvoir leur donner un coup de main. Nous, à leur place, on aurait très certainement besoin d’un coup de main de voisins. J’ai trouvé ça bien ».
Deux tonnes d'aide humanitaire
Jamais l’association issoirienne « Pour l’Ukraine » fondée par Natacha Grougon n’avait pu envoyer autant de dons à la fois. En plus de ce groupe électrogène, deux tonnes d’aide humanitaire s’apprêtent à partir pour sa ville d’origine. Un convoi exceptionnel conduit par un salarié d’une société de transport ukrainienne. Natacha Grougon, présidente de l'association « Pour l'Ukraine », précise : « Cela nous évite de chercher les gens, les camions. Grâce à ce transporteur, ça va arriver directement dans la ville. C’est super bien parce que c’est difficile de trouver des bénévoles pour y aller, prendre des risques, ne pas dormir, peu manger, peu s’arrêter, rentrer dans un pays en guerre ».
Pour ce voyage l’association débourse 1 700 euros. Mais grâce à Sacha, le chauffeur, les bénévoles n’auront plus à se rendre eux-mêmes en Ukraine. Pendant ce temps, ils pourront continuer à récolter toujours plus de dons.
Propos recueillis par Camille Da Silva / France 3 Auvergne