Après dix jours d'interdiction de baignade dans le lac d'Aydat, dans le Puy-de-Dôme, et de disette pour les professionnels du tourisme, des analyses menées par un laboratoire indépendant sont formelles : la qualité de l'eau est tout à fait acceptable.
Le maire d'Aydat, dans le Puy-de-Dôme, a annoncé sa décision le 14 août de réautoriser la baignade dans le lac municipal. Et ce en dépit des mauvais résultats des analyses réalisées par l'agence régionale de santé (ARS). Le plan d'eau avait fermé le 3 août, à cause d'un taux de cyanobactéries mesuré par l'ARS trop important.
Pour prononcer la réouverture, l'édile de la commune Roger Lepetit se fie à des analyses menées par un laboratoire indépendant : elles confirment les résultats de l'ARS, mais les approfondissent. Si le taux de cyanobactérie est effectivement supérieur au seuil toléré (100 000 cellules par millilitre), il se trouve que ces bactéries ... n'émettent pas de toxines ! Un paramètre que certaines agences régionales de santé prennent en compte, mais pas celle d'Auvergne-Rhône-Alpes. Sauf que ce sont bien les cyanotoxines qui peuvent poser un problème sanitaire, et non les cyanobactéries en tant que telles.
"Les résultats d'Aqua Gestion, un laboratoire indépendant basé près de Limoges, permettent de prendre du recul sur ceux de l'ARS, assure le maire, ils ne font état d'aucune présence de toxine, alors j'ai pris la décision, en accord avec le président de la communauté de communes, de prononcer la réouverture du lac."
Les professionnels du tourisme attendaient la nouvelle, moitié désespérés, moitié résignés. À une vingtaine de minutes de Clermont-Ferrand, Aydat est l'un des points d'eau les plus plébiscités, par les locaux comme par les touristes. Et la présence de cyanobactéries a bien failli tuer la saison pour les nombreuses activités implantées autour du point d'eau. À Aydat, où l'on a vu disparaître les touristes, comme à Chambon-sur-Lac, où ils se sont massés en second recours, les professionnels du tourisme sont unanimes : les conséquences de cette interdiction de dix jours relèvent du jamais-vu.