Les éducateurs et travailleurs sociaux de la protection de l'enfance du Puy-de-Dôme se sont rassemblés lundi matin devant la Direction de la Solidarité du Conseil départemental. Les professionnels de l'aide sociale à l'enfance en danger dénoncent notamment la baisse des subventions aux associations.
Rassemblés à Clermont-Ferrand lundi matin, les travailleurs sociaux et les éducateurs de la protection de l'enfance lancent un appel au secours à leur financeur, le Conseil départemental du Puy-de-Dôme, accusé de brader l'aide sociale à l'enfance et de réaliser des économies au détriment des associations. "Demain on n'a plus les moyens de travailler, ni ne personnel, ni en moyens éducatifs de structure, ça se réduit plus que peau de chagrin", alerte Stève Peyrin, membre de l'intersyndicale SUD-CFDT-FO-CGT.
Parmi ces mesures de restrictions budgétaires, les associations ont appris la suppression des aides aux jeunes majeurs, avec des conséquences directes et brutales. "Au 31 décembre, ils vont se retrouver sans aucune solution, ni d'hébergement, ni de quoi subsister, assurer leur avenir", dénonce Marie-Pierre Deloire, éducatrice spécialisée au Foyer Caravelle Alteris.
En pleine préparation du budget 2016 du département, ces revendications du secteur social sont hautement sensibles. Comment maîtriser les dépenses publiques sans toucher aux dispositifs d'accompagnement? Le socialiste Alexandre Pourchon, 1er vice-président de l'Assemblée départementale du Puy-de-Dôme, a des propositions à faire : "A nous aujourd'hui d'être en mesure de proposer d'autres solutions : alternatives au placement, retour sur de la formation - on travaille sur la formation et l'insertion socio-professionnelle de ces jeunes petit à petit -, à nous de réinventer ces dispositifs qui restent relativement figés".
Le Conseil départemental assure qu'aucun emploi social en contact avec le public ne disparaîtra. Cette promesse pourra-t-elle dissiper l'inquiétude des professionnels qui aident quotidiennement plus de 2000 jeunes dans le Puy-de-Dôme?