C'est le cas de Meesia Triquetra, une espèce qui appartient à la famille des meesiacées, qui ont pratiquement toutes disparues des bas marais en France et en Auvergne notamment. C'est une espèce extrêmement rare, mais qui existe encore dans la tourbière de la Godivelle..
Des espèces patrimoniales qu'il faut préserver, en même temps que des milieux naturels victimes d'eutrophisation (Apport en excès de substances nutritives (nitrates et phosphates) dans un milieu aquatique qui entraînent la prolifération de végétaux parfois toxiques). Pour comprendre les raisons de cette dégradation, l'étude lancée allie botanique, hydrologie et pédologie avec notamment des carottages .
D'autres données seront collectées grâce à une dizaine de sondes déposées pendant un an dans le lac d'en bas de la godivelle et dans son bassin versant. Dans cette zone humide, l'eau est relativement affleurante, à quelques centimètres voire quelques décimètres sous le sol, ce qui va permettre aux chercheurs de mesurer les variations du niveau du sol suivant les précipitations, les périodes de sècheresse, les alimentations par des sources, et donc leur permettre de comprendre comment s'organisent les flux d'eau au sein du bassin versant.
De ce diagnostic, ils espèrent vérifier des hypothèses sur les causes de la mauvaise qualité de l'eau : surplus d'engrais ou de fertilisants, ou autre conséquence des pratiques agricoles : un surpiétinement des animaux à l'origine d'une érosion des sols.
Cette étude s'achèvera dans quelques mois. En découleront des idées et des mesures adaptées à chaque cas.
L'objectif de ces actions est de préserver la riche et précieuse biodiversité des zones humides que sont les tourbières.
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Les zones humides de la Godivelle