Malgré le danger et l’interdiction, la baignade dans cette source d’eau chaude du Puy-de-Dôme continue

La source d'eau chaude Croizat dans le Puy-de-Dôme continue de diviser. Jugé dangereux, le site est interdit au public depuis 2016 mais les baigneurs y vont toujours.

Dans le Puy-de-Dôme, au Mont-Dore, la source d’eau chaude Croizat est interdite au public depuis 2016. Malgré cela, les baigneurs continuent à venir. Une heure seulement après l’installation d’une affiche par la mairie de la Bourboule, propriétaire des lieux, le panneau a disparu sous une serviette. Dans l’eau, Kevin et Catellin bravent l’interdiction et l’assument. Ils indiquent : « On est au paradis, au milieu de la nature sauvage. L’eau est très chaude et agréable. Cela nous soigne. C’est vraiment génial. Il est injuste de s’approprier un cadeau de la nature. Cette eau chaude est pour tout le monde. Quand je me promène sur des chemins ou au bord de la rivière, c’est à mes risques et périls. Je dois faire attention pour ne pas tomber ».

De nombreux dangers qui guettent

La source Croizat appartient à La Bourboule. Il y a deux ans, la commune avait démoli le bac de béton pour empêcher aux riverains, randonneurs, familles d’y accéder. Depuis, des bassins illégaux ont été construits. Mais, selon une étude commandée par la municipalité, les risques sont bien réels. Damien Legleye, directeur du Sivom, Syndicat intercommunal à vocation multiple de la Haute Dordogne, explique : « Le premier risque est celui de la chute de blocs car le mur de parement qui surplombe la sources est déstabilisé. De nombreux blocs ont été prélevés pour confectionner les vasques. Il y a aussi un risque d’inondation. On est dans une zone de gorges. La Dordogne est sujette à des crues torrentielles qui peuvent être violentes. En l’espace d’une heure, le débit peut être multiplié par 20 et l’eau peut monter de plusieurs mètres ». 

durée de la vidéo : 00h01mn56s
La source d'eau chaude Croizat dans le Puy-de-Dôme continue de diviser. Jugé dangereux, le site est interdit au public depuis 2016 mais les baigneurs y vont toujours. Résultat, la commune de la Bourboule, propriétaire des lieux, a décidé ce jeudi 14 septembre de monter le ton en installant des panneaux d'affichage d'interdiction. Visiblement ça ne suffit pas. Intervenants : Damien Legleye, directeur du Sivom, Syndicat intercommunal à vocation multiple de la Haute Dordogne / François Constantin, maire (SE) de La Bourboule ©L. Laborie / C. Jouvante / K. Janicki
"Il est de notre responsabilité de tout faire pour qu’il n’y ait pas de mort"

Avec ces panneaux, posés aux abords de la source, le maire de La Bourboule espère que le message passe enfin. François Constantin, édile (SE), insiste : « Notre responsabilité à tous est de protéger les gens. Pas de les mettre dans des conditions où ils prennent un risque qui est réel. Qu’on me croie ou pas sur ce risque, cela ne change rien au risque de notre point de vue. Il est de notre responsabilité de tout faire pour qu’il n’y ait pas de mort ».
Se baigner dans la source Croizat vous expose à une amende de 150 euros.

Propos recuellis par Laurence Laborie / FTV

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