La CGT du Puy de Dôme rappelle à l'ordre plusieurs boulangeries qui ouvrent 7 jours sur 7, alors qu'un arrêté stipule qu'elles doivent respecter un jour de fermeture fixe par semaine. Du côté des boulangeries concernées, c'est l'incompréhension.
Benoît est propriétaire de sa boulangerie depuis 6 ans, et depuis 6 ans, il ouvre 7 jours sur 7. Ses 19 salariés ont bien deux jours de repos hebdomadaire, sous forme de roulement. Alors, tout semble dans les règles, et pourtant : un arrêté préfectoral impose aux boulangers une journée de fermeture fixe par semaine. Pour Benoît cet arrêté est tout simplement illogique.
Lorsque cet arrêté a été mis en place, les boulangers artisans étaient beaucoup plus nombreux que les magasins qui ouvraient 7/7 jours. Aujourd'hui, la tendance est complétement inversée, daonc cet arrêté n'a plus lieu d'être. Benoît Forest, boulanger.
Cet arrêté prend sa source dans un accord signé en 1996 par les organisations syndicales et patronnales des commerces de pain. Pour la CGT, il doit donc être respecté. Elle a rappelé à l'ordre 20 boulangeries du Puy de Dôme et n'hésitera pas à entamer une action en justice.
Cet accord a été pris pour palier l'absence de repos le dimanche des salariés. Cet accord prévoit donc un jour fixe de repos pour tous les salariés dans ce secteur d'activités. Nous, on ne demande que le respect de cet accord. Dominique Cholle, Secrétaire général CGT Commerce 63.
Le but de la CGT est aussi de protéger certains artisans qui n'auraient pas les moyens d'employer suffisamment de salariés pour ouvrir tous les jours de la semaine. C'est le cas d'une autre boulangère, Annie Batisse, qui soutient l'action du syndicat. "Quand on a des concurrents de grande envergure qui viennent et qui ouvrent tous les jours... Tout le monde a le droit de travailler, mais il y a des choses à ne pas faire."
Au mois de juin, une enseigne clermontoise a été condamnée à 5000 euros d'amendes pour non respect de l'arrêté préfectoral. Il y a un an, c'étaient quatre boulangers des Landes qui étaient condamnés à 500 euros d'amende avec sursis pour la même entorse à la réglementation. Les boulangers qui ouvrent 7 jours sur 7 ont décidé de créer un collectif pour demander au préfet de revoir cet arrêté.
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