Puy-de-Dôme : la colère des curistes des thermes de Châtel-Guyon après des pannes à répétition

Lundi 6 septembre, une réunion était organisée à Châtel-Guyon dans le Puy-de-Dôme afin de rassurer les curistes. Depuis plusieurs jours, des pannes frappent les thermes et l’ensemble des soins ne peut être assuré. De nombreux curistes sont en colère.

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Lundi 6 septembre, à la salle des fêtes de Châtel-Guyon, dans le Puy-de-Dôme, la direction des nouveaux thermes de la ville a convié les curistes pour une réunion d’information en fin de journée.  Environ 200 curistes étaient présents. Il s’agissait avant tout de les rassurer, après de nombreuses plaintes reçues. En effet, depuis plus d’une semaine, des pannes à répétition frappent les thermes et la totalité des soins ne peut être assurée. La direction d’Aïga resort thermal s’est voulue rassurante. Monique Hilaire, directrice générale déléguée d’Aïga resort thermal, explique : « Le resort est dimensionné pour accueillir 900 curistes par jour avec la totalité de l’eau. Actuellement on est à 700 curistes par jour dont 400 le matin. On est tout à fait dans la norme de ce qu’on peut accueillir en temps normal. On a un petit manque d’eau qui ne nous permet pas d’assurer les soins en totalité, sachant que le forage qu’on a actuellement produit autant de gaz que d’eau. Il faut qu’on gère au mieux nos réservoirs pour pouvoir faire les soins. Les soins sont interrompus entre 9 heures et 11 heures mais de 7 heures à 9 heures et de 11 heures à 12h30 ils sont réalisés, et l’après-midi aussi, sans difficulté ».

Nos services techniques font de leur mieux

Elle poursuit : « Certains soins ne peuvent pas être assurés mais pas tous, qui ne dépendent pas de la même source. Je pense que dans deux jours on pourra assurer la totalité des soins. On gère au cas par cas, au jour le jour, à l’instant présent. Nos services techniques font de leur mieux ». Mais ces arguments n’ont visiblement pas convaincu tous les curistes. L’une d’entre eux, Elizabeth, indique : « Je ne suis pas du tout satisfaite de cette réunion. C’est de l’enfumage. On demandait simplement de savoir si les soins allaient continuer. Jusqu’à jeudi, il n’y a rien. On nous dit de venir mais on n’est pas sûrs d’avoir des soins. De toutes façons, je pense qu’il n’y aura rien de fait correctement jusqu’à la semaine prochaine. Je suis outrée de voir que les soins ne sont pas assurés et surtout qu’il n’y a pas de qualité des soins. On vient, on est tous sur les nerfs. Il y a des gens qui viennent de très loin, qui ont un hébergement, des repas, qui ont besoin de ces soins : on leur dit peut-être que c’est la source. Ce n’est pas ça qu’on attend. Il faut de l’humanité, expliquer aux gens, leur dire « excusez-nous » mais non, il n’y a aucune explication ».
 

Une cure qui a un coût

Viviane, originaire de Narbonne, met en avant les frais occasionnés par la cure : « Il y a l’hébergement et la cure. On a moins de patience donc on s’énerve vite et on n’est pas dans de bonnes conditions. Cela nous coûte de l’argent avec trois semaines d’hébergement ». Claire, originaire de Haute-Loire, souligne : « C’est de l’enfumage. On est trop nombreux et ils continuent à accepter du monde toutes les semaines. Depuis que je suis là, j’ai un soin par jour au lieu de six. On me dit que je vais les rattraper mais je ne risque pas de le faire. Je paie 950 euros de mobile-home plus l’essence et le péage. Je prends trois semaines pour faire ma cure et pour mon bien-être. On nous parle de remboursement, or je suis déjà à 100 %. Je veux faire mes soins ». Elle ajoute : « Si je viens là, c’est pour leur eau. Il n’y en a qu’une en France pour l’entéroclyse. Ce sont des soins pour l’intestin et l’eau permet à l’intestin de bien fonctionner. Depuis que je viens, mon intestin fonctionne à nouveau et c’est le seul endroit en France où il y a une eau de cette qualité donc je n’ai pas le choix. Moi, mon médecin m’a dit d’aller à Châtel-Guyon et nulle part ailleurs. »

Nous allons arriver à faire la saison car il y aura assez d’eau

Quant à Danielle Faure- Imbert, adjointe (SE) au maire de Châtel-Guyon en charge du thermalisme, elle précise : « Il y a des problèmes techniques qui ne sont pas réglés. Tant que nous n’aurons pas trouvé les causes des pannes qui arrivent à nos pompes, nous n’aurons pas de solution pérenne et définitive. Nous allons arriver à faire la saison car il y aura assez d’eau avec deux forages et pour l’année prochaine, nous ferons en sorte que plus jamais ce problème ne se reproduise ».
Les équipes techniques sont à pied d’œuvre afin de rétablir la situation. Elles espèrent un retour à la normale dans les prochains jours. La fin de la saison thermale est prévue le 11 décembre.

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