Des agents départementaux ont interrompu la séance plénière du Conseil départemental du Puy-de-Dôme lundi et mardi. Jean-Yves Gouttebel, Président du Conseil départemental les a reçus ce mardi. Ils protestent contre la suppression de 80 postes et le blocage de leur avancement de carrière.
Une fois encore, mardi 3 novembre vers 14 heures, l’assemblée plénière du Conseil départemental du Puy-de-Dôme a été interrompue par des agents départementaux de l’intersyndicale FO, CGT et Sud. La veille, les agents avaient déjà envahi l’hémicycle et amené le Président du conseil départemental, Jean-Yves Gouttebel à suspendre la séance.
Ils protestent contre la suppression de 80 postes et le blocage de l’avancement de carrière. Ils avancent d’autres revendications, comme la revalorisation du chèque déjeuner.
Une quinzaine d’agents de l’intersyndicale a passé la nuit devant le Conseil, dans l’espoir de rencontrer des élus. " Nous avons été entendus par des élus de tous bords, explique Yves Citerne, secrétaire adjoint de la CGT du personnel du Conseil départemental, ils se sont montrés réceptifs. Mais après avoir passé 50 minutes ce matin avec le Président du Conseil départemental, nous avons vu que nous ne pourrions pas avancer. "
Pour Jean-Yves Gouttebel, les mesures d'économie sont difficiles à éviter vu la baisse des dotations mais sont acceptables : "Je ne renouvellerai pas sur deux ans 80 postes mais c'est un peu normal dans la mesure où il y a aussi des compétences qui quittent le Conseil Général pour aller vers d'autres collectivités ", explique-t-il.
Le matin, le préfet tenait un discours de politique générale. Les manifestants sont restés devant le bâtiment, brûlant des pneus et des palettes dans un bidon en métal.
L’assemblée plénière, interrompue dans l’après-midi, est à nouveau reportée. Même s’ils ne sont pas certains de la date de report, les agents départementaux ont posé un préavis de grève pour mardi prochain, promettant de " durcir [leurs] actions " s'ils ne sont pas entendus.