La récolte du maïs vient de débuter dans la plaine de la Limagne, avec un mois d'avance. Une conséquence de la sécheresse qui a freiné la croissance les épis. Résultat : les rendements sont en baisse.
Dans le Puy-de-Dôme, la maïs est cultivé sur plus de 20 000 hectares. et sur toutes ces parcelles de maïs, il est bien difficile de déceler la moindre feuille verte. Les tiges sont désechées. Avec un mois d'avance, Jacques Matheron céréalier à Thuret, a sorti la moissonneuse. "Même s'il y avait des pluies aujourd'hui, ça n'apporterait aucun supplément de rendements à des maïs complétement desséchés. Si on attend, on a un risque de perte plutôt."
Semé en avril, le maïs a d'abord profité de la pluie pour s'élever et former ses épis. Mais le manque d'eau autour de la mi-aôut a freiné la croissance des grains. Résultat, les rendements sont en baisse de 30% dans les premières parcelles moissonnées. Les différences sont dailleurs très grandes entre les épis de pied et ceux de tête. Mais même sur ceux qui ont le bon nombre de grains, ceux-ci sont complètement desséchés. En un mot : le maïs est cuit, au propre comme au figué.
Si la situation n'est pas catastrophique, les producteurs enchaînent néanmoins les mauvaises saisons. En 2015, c'est la fécondation de la plante qui avait souffert de la météo, et avait causé une perte de rendement de 40 à 50%. Et il n'est pas possible de compter sur le blé pour se ratrapper.
"Quand on a une année bonne en blé et moyenne en maïs, ça passe", nous explique Claude Voisin, éleveur,céréalier et vice président de la chambre d'agriculture du Puy de Dôme. "Mais cette année, les deux productions principales de la Limagne, entre autres, sont catastrophiques. On sait qu'on aura une perte, on ne sait juste pas encore à quel point. Car en plus, les cours sont très bas."
En effet, au niveau mondial, on n'a jamais autant produit de maïs: un milliard de tonnes, un record. Pas sûr en revanche que le prix des corns flakes baisse.
