Pendant tout le mois de juillet, l'association SOS Cheval, basée dans le Puy-de-Dôme, était en ordre de marcher pour secourir une jument et sa pouliche maltraitées, mises en vente sur le site en ligne Le Bon Coin. Aujourd'hui, les sauveteurs en appellent à la générosité des internautes.
Une jument et sa pouliche maltraitées ont été sauvées, fin juillet, grâce à SOS Cheval situé dans le Puy-de-Dôme. Et l'association en appelle maintenant à la générosité des internautes pour soigner cette mère et surtout sa fille, mal en point.
"Tout a commencé par un mail qu'on nous a envoyé pour attirer notre attention sur une annonce du site Le Bon Coin", se remémore Gaëlle Nourisson, présidente de l'association. Elle découvre alors la photo d'une jument mise en vente, suffisamment maigre pour l'inquiéter.
Le cheval se trouve à Cavaillon, dans le Vaucluse. Une spécialiste d'une association partenaire accepte de descendre pour inspecter l'animal. Rendez-vous est pris le 11 juillet avec les vendeurs.
"La jument, Baila, était effectivement un peu maigre, mais surtout, on a découvert qu'elle avait une pouliche d'un an qui n'était pas sevrée", raconte la présidente. Autrement dit, la mère devant encore allaiter sa petite, H'Alhambra. Il était donc difficile pour elle de reprendre du poids. Pire encore, la pouliche était équipée d'un licol bien trop petit pour elle : elle a grandi avec, et il commençait donc à lui rentrer dans la chair. Des plaies à vif lui lacéraient le contour de la tête. Délaissée par ses propriétaires, elle n'était pas habituée à l'Homme et se montrait très craintive, tel un cheval sauvage, quand bien même sa mère fut parfaitement dressée.
Face à l'incapacité des vendeurs à attraper leur pouliche, SOS Cheval descend le 25 juillet avec un camion pour recueillir les deux animaux, vendus pour 300 €. Une somme dérisoire qui illustre bien la volonté des propriétaires de s'en débarrasser. "Cela relève de la maltraitance animale, mais je ne pense pas qu'elle était volontaire, c'était simplement et malheureusement un désintérêt, un délaissement des animaux", juge Gaëlle Nourisson. Il aurait été possible de porter plainte, mais les bénévoles se sont contentés de mettre en garde et enjoindre les propriétaires à ne pas accueillir de nouveaux animaux. Pour commencer les soins avant même de récupérer les deux chevaux, SOS Cheval leur a également demandé de commencer un traitement médical, ce qu'ils ont accepté de faire.
"Une fois rapatriées dans le Puy-de-Dôme, Baila a été vermifugée et réalimentée correctement, tandis qu'il a fallu sevrer H'Alhambra, la soigner, lui fournir des compléments alimentaires", détaille la bénévole. La pouliche devrait garder des cicatrices des plaies causées par le licol, mais sans conséquences.
"En plus des soins, il a fallu pucer la petite, déposer les papiers officiels auprès des haras car aucun des deux animaux n'était déclaré, bref, cela nous a demandé d'engager quelques frais", reconnaît Gaëlle Nourisson. Pour cette raison, l'association a lancé une cagnotte en ligne, pour récolter les 800€ que représente cette mission de sauvetage. Le 6 août, près de 600€ avaient déjà été récoltés. Il est possible de donner jusqu'à la fin août.