Le monde agricole est déchiré par la PAC. Le gouvernement souhaite modifier la répartition des aides européennes en transférant des fonds vers la filière bio notamment. Une décision vivement critiquée par certains.
Cela fait 20 ans cette année que Bruno Brugière s'est lancé dans la filière bio. Grâce aux aides de la PAC, il a pu lancer son affaire, mais surtout, elles lui ont permis de pérenniser son activité :
"S'il y a une diminution des aides, cela veut dire que pour nous qu'à un moment donné, c'est notre salaire qui va baisser. Les solutions proposées, cela peut être d'affiner plus de fromages dans la ferme, ce qui suppose plus de travail. L'autre solution, c'est d'augmenter le prix de nos produits. Cela veut que pour le consommateur, il aura un produit encore plus cher."
Bruno craint la réduction sur les aides à l'hectare, dites de pilier 1. Ces aides, tous les agriculteurs en bénéficient. L'État va prélever un taux fixé à 4,2% à chaque agriculteur, mais il pourrait aller beaucoup plus loin.
"Il décide soudainement d'évincer trois types d'aide : les indemnités compensatoires des handicaps naturels que perçoivent les agriculteurs qui sont en montagne, les aides au maintien à l'agriculture biologique pour tous les paysans qui sont déjà sur une démarche de qualité en termes de production et les mesures agroenvironnementales", explique Ludovic Landais, porte-parole de la confédération paysanne du Puy de Dôme.
Et de poursuivre : "En gros, tout ce qui faisait que la PAC récompensait les plus vertueux."
Les prélèvements sur le pilier 1 serviront selon le gouvernement à développer et financer l'agriculture biologique.