Le point culminant du massif central attire de plus en plus les touristes. Mais au pied du Puy de Sancy, dans le Puy-de-Dôme, un cruel manque de personnel saisonnier pénalise l'activité, et oblige commerçants, restaurateurs et hôteliers à multiplier les heures supplémentaires.
Le massif du Sancy victime de son succès ? "Cette année, c'est une catastrophe phénoménale". À Murol, dans le Puy-de-Dôme, le gérant du restaurant "L'arbalète" ne mâche pas ses mots. "Aujourd'hui, on travaille à neuf au lieu d'être douze. Nos annonces d'emplois ne reçoivent même pas de réponse, alors on ne cherche même plus, on a décidé de fermer un jour et demi par semaine pour que chacun ait ses congés". L'activité touristique ne faiblit pas, les commerces se multiplient … mais la demande d'emploi ne suit pas.
Déjà durant l'été 2017, pôle emploi dénombrait une centaine de poste de saisonniers non pourvus dans le massif. Le phénomène touche toutes les activités du secteur touristique : hôtellerie, restauration, loisir, etc.
"Début juillet, nous n'avions pas encore trouvé les cinq maître nageurs dont nous avons besoin pour surveiller la baignade dans le lac, nous n'en avions que quatre, explique Daniel Roux, le maire de Chambon-sur-Lac, finalement nous sommes sauvés par un jeune Breton, sans qui nous aurions été obligé de fermer". En période estivale, des villes du massif comme Chambon-sur-Lac et Murol voient leur activité économique multipliée par dix. Mais le manque de saisonniers pourrait assombrir ce tableau. "La fréquentation est de plus en plus importante, mais si cette pénurie de saisonniers continue, elle pourrait freiner l'activité".