Puy-de-Dôme : les nouveaux nés du Parc animalier d'Auvergne visibles dès le 18 mai

Dès le 18 mai, le Parc Animalier d'Auvergne, situé à Ardes-sur-Couze dans le Puy-de-Dôme, rouvre ses portes au public. Après 2 mois de confinement et un appel aux dons, cette réouverture est synonyme d'espoir pour l'équipe du parc et de belles rencontres avec quelques nouveaux arrivants.
 

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A 10h00 ce lundi 18 mai, les portes du Parc Animalier d'Auvergne, à Ardes-sur-Couze, vont enfin pouvoir rouvrir aux visiteurs. En attendant, c'est l'heure des derniers préparatifs pour répondre à toutes les exigences sanitaires. Sur les 20 salariés du parc, 13 avaient été mis au chômage partiel pendant le confinement. Là, tout le monde met la main à la pâte pour que tout soit fin prêt dans deux jours : réorganisation des files d'attente, de la boutique, des tables de pique-nique, installation de plexiglas aux caisses, masques pour les salariés, distributeurs de gel hydro-alcoolique... Toutes les mesures ont été validées par la préfecture.
 



Il faut dire que cette réouverture, le parc l'attendait avec espoir. Car toutes ses rentrées d'argent viennent des visiteurs. En un peu plus de deux mois de fermeture, ce sont près de 30 000 personnes qui ne sont pas venues, soit un manque à gagner d'environ 500 000 euros. "Pendant ce temps-là, il a fallu continuer à payer les salaires et la nourriture des animaux, explique Marie Demoulin, responsable de la communication du Parc Animalier d'Auvergne, soit environ 50 000 euros par mois." Pour trouver une solution, "nous avions d'abord décidé de vendre des billets par avance, en pensant que ça ne durerait pas longtemps. Puis nous avons dû faire un appel aux dons." Un appel qui a été entendu, puisque près de 15 000 euros ont été offerts par des particuliers pour les aider à traverser cette épreuve. "Le reste, nous l'avons emprunté. Mais il faudra le rembourser."

Un carnet rose à rallonges


En attendant, l'équipe est reboostée. Car les messages de soutien ont afflué pendant ces deux mois. Et les bonnes nouvelles aussi. Durant le confinement, pas moins de 9 bébés ont pointé le bout de leur museau. Les premiers sont deux makis cattas (un troisième est arrivé un peu plus tard), Locomby et Ifaho. Ce sont des lémuriens qui ne vivent qu'à Madagascar, dans la forêt où ils trouvent leur nourriture. Menacé d'extinction,il est sur la liste des 25 primates les plus menacés au monde. A Ardes sur Couze, il fait partie d'un programme de reproduction, et leur arrivée est donc une très bonne nouvelle.
 


En avril, deux bébés urials sont nés. Les urials, des mouflons sauvages, vivent en Afghanistan, en Inde, en Iran, au Kazakhstan, ou encore au Pakistan. Dans la nature, ils sont menacés d'extinction, chassés pour leur viande ou leurs cornes... Au Parc Animalier d'Auvergne, les urials font partie d'un programme de conservation au niveau européen, dont le but est à terme de pouvoir les réintroduire dans leurs pays d'origine. Puis ce sont deux louveteaux du Canada qui ont pointé le bout de leur nez. Après quelques semaines dans leur tanière, ils devraient commencer à sortir et découvrir le monde extérieur, et sans nul doute être appréciés des visiteurs.
 
 

Deux naissances exceptionnelles


Enfin, deux naissances plus rares sont à fêter. D'abord celle de Timphou, petite femelle takin, une espèce de bovidé caprin menacée d’extinction. Le takin vit dans les montagnes de l’ouest de la Chine et dans l’Himalaya, et est l'animal emblématique du Bouthan dont la capitale n'est autre que … Timphou. C'est une première au Parc d'Ardes sur Couze, et elle est exceptionnelle, car l'espèce est menacée et sa reproduction en captivité est rare. 
Pour clore ce carnet rose, le petit dernier est né en confinement mais pourrait bien un jour retourner dans la nature. Il est né le 1er mai, se prénomme Altaï, pèse une vingtaine de kilos et son arrivée est une immense joie pour toute l'équipe. Lui, c'est un petit mâle kulan, un âne sauvage d'Asie en danger d'extinction dans la nature, et dont la reproduction en captivité est également très rare. Mais son avenir pourrait bien se dessiner à des milliers de kilomètres de l'Auvergne, car le parc travaille avec une association du Kazakhstan, Kulansteppe, qui a pour objectif d'y réintroduire les kulans et d'assurer la conservation de l’espèce dans les steppes.
 


Pour faire la connaissance de tout ce petit monde, et revoir ou découvrir les autres, il faudra donc attendre lundi 18 mai. Et acheter de préférence son billet en ligne, pour éviter la queue. "On espère que les gens n'auront pas peur, nous confie Marie. De notre côté, tout sera prêt." Seul l'enclos des cerfs sikas restera fermé aux visiteurs. Mais ceux des lémuriens et des chamois et bouquetins seront ouverts, avec quelques précautions supplémentaires, comme le masque obligatoire et une désinfection des mains avant d'ouvrir les portes. "Cela va les changer un peu, les chamois et les bouquetins avaient commencé à prendre leurs aises et se promenaient tranquillement au milieu du chemin. Ils vont sans doute reprendre leurs vieilles habitudes", sourit-elle.



 
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