François Hollande souhaite réunir le Congrès à Versailles pour modifier la Constitution. Le but : inscrire l'état d'urgence et la déchéance de nationalité dans le texte. Le chef de file des députés Front de Gauche, André Chassaigne, dénonce une "petite cuisine élyséenne"....
"Après avoir consommé l'agneau pascal, la petite cuisine élyséenne qui consisterait à servir le plat de l'article 1 d'une réforme constitutionnelle et la réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature pour faire un congrès serait une petite opération politicienne ne grandissant pas la République française."
Le député communiste du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, ne cache pas sa colère.
Un coup de sang relaté par l'AFP ce mardi.
Il dénonce une manipulation du gouvernement pour inscrire, sans plus tarder, l'état d'urgence et la déchéance de nationalité dans la Constitution.
Pour le député, les parlementaires ont "autre chose à faire que perdre (leur) temps à Versailles sur ces deux textes vidés de substance".
Sur l'article 1 visant à inscrire l'état d'urgence dans la Constitution, le Front de gauche reste "opposé" à "des mesures qui n'apporteront rien de plus à la lutte contre le terrorisme, pas de solutions durables aux graves questions", a insisté André Chassaigne.
Et quand L'AFP l'interroge sur un possible accord entre la majorité de gauche et la droite sur une réforme constitutionnelle réduite, le député répond :
"Il y a une telle dérive depuis quelques mois, voire depuis 2012, de cette majorité dite de gauche vers des textes qui relèvent davantage de la droite que rien n'est surprenant". Fin de citation...
