Comment des chercheurs de Riom (Puy-de-Dôme) veulent diminuer le taux de cholestérol grâce aux plantes

Des chercheurs de l’entreprise Valbiotis, dont l’une des succursales est basée à Riom (Puy-de-Dôme), développent une formule permettant de réduire le taux de cholestérol grâce à des plantes. Des premiers résultats concluants ont été présentés lors d’un congrès, mi-novembre.

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Un centre de recherches de Riom (Puy-de-Dôme) a présenté des résultats concluants pour un nouveau traitement de l’hypercholestérolémie, lors d’un congrès du 13 au 15 novembre. Cette filiale de société de recherche et développement Valbiotis, basée à La Rochelle, travaille dans le domaine des maladies métaboliques et développe des produits dont les molécules sont issues de plantes. Au total, une vingtaine de collaborateurs travaillent sur la plateforme de recherche et développement riomoise. Elle est dédiée à la recherche clinique et à la découverte de principes actifs, selon Pascal Sirvent, directeur du département de la discovery et de la recherche préclinique et translationnelle. C’est à Riom que les principes actifs sont développés, avant leur passage en clinique à La Rochelle. « C’est là qu’on met au point les nouvelles formulations de substances actives pour les maladies métaboliques, à savoir le diabète, l’obésité, l’hypertension, les maladies cardiovasculaires », précise Pascal Sirvent.

"Faire diminuer" le cholestérol

La plateforme de recherches a mis au point un traitement contre l’excès de cholestérol : « On a des médicaments qui existent déjà pour prendre en charge l’excès de cholestérol, qui font partie des traitements les plus prescrits au monde. Ces traitements médicamenteux ont aussi des effets secondaires. Ce qu’on se propose de faire, c’est de développer des produits de santé qui vont agir en amont, à l’interface entre les recommandations de modifications du mode de vie et la prise de médicaments », explique Pascal Sirvent. En effet, lorsque les facteurs de risque comme le cholestérol s’élèvent, les thérapeutes conseillent souvent des modifications du mode de vie des patients afin d’éviter le traitement. « Les patients ont parfois du mal à adhérer à ces modifications sur le long terme. Ce n’est pas évident. Malheureusement, beaucoup se voient finalement prescrire un traitement. On veut proposer une solution non médicamenteuse qui permet d’aider à limiter l’élévation du facteur de risque comme ici le cholestérol en l’empêchant d’augmenter voire en le faisant diminuer », ajoute Pascal Sirvent.

Un produit à base de plantes

Composé de 5 plantes et riche en polyphénol, ce produit, TOTUM 070, s’adresse à des patients dont l’élévation du niveau de cholestérol est considérée comme « légère à modérée », selon Pascal Sirvent. « Ce sont des stades qui sont plus facilement réversibles. Ensuite, il est plus difficile de revenir en arrière », indique-t-il. Il insiste sur le fait que si le TOTUM 070 n’est pas un médicament, il a fait l’objet des mêmes procédures et essais cliniques pour démontrer son efficacité : « On teste différents modèles dans de la recherche préclinique, c’est-à-dire avant le passage chez l’homme, sur de cellules in-vitro par exemple, que l’on fait sur notre plateforme. On teste des molécules qui vont par exemple limiter l’absorption du cholestérol au niveau de l’intestin, qui vont permettre d’éliminer plus facilement le cholestérol… Ensuite, on fait des assemblages de ces molécules, on les teste, avant les tests sur l’homme en clinique puis la mise du produit sur le marché. »

Jusqu'à 40% de réduction du cholestérol

Il l’affirme, ce sont « des centaines de molécules » qui viendront « agir sur plusieurs mécanismes simultanément », au niveau de l’intestin et du foie par exemple. « On a une réduction très importante du cholestérol au niveau de la circulation. Sur la pré-clinique, on était aux alentours de 40%, sur des modèles prédictifs de la physiologie humaine, ce qui est une réduction très importante », se félicite Pascal Sirvent. Une étude sur des sujets présentant une élévation du cholestérol va débuter prochainement. Le recrutement est déjà terminé et les résultats seront connus au 2ème trimestre 2022. Les recherches pour développer ce traitement ont débuté en 2014.

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