Mardi 10 octobre, les fonctionnaires font grève. Ils s'opposent aux mesures annoncées par le gouvernement. A l'hôpital de Riom (Puy-de-Dôme), Marc Tosone est chargé du courrier et Karine Gamet effectue des analyses dans un laboratoire. Tous deux s'opposent au plan gouvernemental.
Ils sont 5,4 millions en France. Les fonctionnaires sont dans la rue mardi 10 octobre. Agents territoriaux, personnels dans les hôpitaux, dans les établissements scolaires ou encore dans les services de l’Etat. Ils sont nombreux à dénoncer les mesures annoncées par le gouvernement.
Au centre hospitalier de Riom, Marc Tosone est vaguemestre. Il se charge du courrier. Il trie, composte et distribue les lettres. Un métier qu’il exerce depuis 20 ans. Il est actuellement rémunéré 1500 euros net par mois.
Parmi les mesures qu’il voit d’un mauvais œil, le gel du point d’indice, donc des rémunérations. Il explique : "Les salaires dans la fonction publique ne sont pas aussi haut que l’on veut bien le croire. C’est la continuité des gouvernements précédents, par le passé, on nous a déjà gelé nos salaires". Pour lui et ses collègues, cela veut dire un mandat sans hausse de salaire. Il ajoute : "Le nouveau gouvernement nous présente la même chose. Ca suffit, ça ne peut plus durer, c’est encore une diminution du pouvoir d’achat".
De l'autre côté de l'hôpital, Karine Gamet exerce le métier de technicienne de laboratoire. Elle fait des analyses depuis 15 ans. Les mesures annoncées par le gouvernement l'inquiète. Quand elle entend parler de suppressions de poste, du rétablissement des jours de carence et de la remise en cause de son statut, elle dit être en colère. Karine Gamet explique : "On nous en demande déjà de plus en plus, on est de moins en moins nombreux, j’ai l’impression que l’on dévie totalement de mon métier d’origine". Au fil des années, elle a déjà constaté une dégradation de ses conditions de travail. L’administratif selon elle prend chaque jour un peu plus le pas sur son métier. Elle ajoute : "Il y a 15 ans, j'aimais mon métier, ce n'est plus le cas aujourd'hui, je suis trop éloignée de mon coeur de métier, de la technique pure".
Les fonctionnaires sont remontés contre le gouvernement. Ils veulent être reconnus. Comme Karine Gamet et Marc Tosone, ils sont nombreux aujourd’hui à se sentir déconsidérés.