Jusqu'à mercredi, César Chevalier Mélard comparaît devant la cour d'Assises de Riom (Puy-de-Dôme). Cet homme de 42 ans est accusé d'avoir abattu de deux coups de fusil Lydia Lagrénée, avec laquelle il entretenait une liaison depuis 3 ans, sur le parking d'une entreprise du Brezet à Clermont-Ferrand.
De lundi à mercredi, César Chevalier Mélard comparaît devant la cour d'Assises de Riom (Puy-de-Dôme) pour "meurtre avec préméditation". Cet homme de 42 ans est accusé d'avoir abattu Lydia Lagrénée, 39 ans, originaire de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), avec laquelle il entretenait une liaison depuis 3 ans. La victime a reçu deux coups de fusil, sur le parking d'une entreprise du Brezet à Clermont-Ferrand. L'enjeu de ce procès est de savoir si César Chevalier avait l'intention de commettre un homicide et si le fusil de chasse Berretta qui était dans sa voiture avait été placé a cet effet. D'autant que le 20 janvier, soit 5 jours avant sa mort, Lydia Lagrénée avait déposé une main courante à l'hôtel de police de Clermont-Ferrand suite à une dispute avec l'accusé.
Lundi après-midi, la cour d'Assises de Riom a entendu César Chevalier, longuement interrogé sur ce drame qu'il a toujours bien du mal à expliquer. Des réponses courtes, beaucoup de silences et de nombreuses questions auxquelles l'accusé répond par "je ne sais pas" ou "je ne me souviens plus". Debout dans son box, cet homme de 42 ans a bien du mal à justifier son geste. Avec ses mots, il raconte pourtant que le 25 janvier 2013, il a bien poursuivi Lydia Lagrenée qu'il recherchait depuis plusieurs jours. Il a bien percuté sa voiture à deux reprises dans la zone du Brezet, à Clermont-Ferrand, avant que celle-ci ne s'arrête sur un parking pour tenter de se réfugier dans une entreprise. "Là, je suis sorti, je ne sais pas ce qui m'est arrivé, c'était trouble", poursuit-il. "C'est là que j'ai pris le fusil et que j'ai tiré".
La famille de la victime très présente
Dans la salle, personne de l'entourage de César Chevalier Ménard n'était présent à Riom lundi. Cités comme témoins, ses parents et la mère de ses quatre enfants ne se sont pas présentés. La famille de Lydia Lagrenée est quant à elle venue en nombre. Pour ses parents, qui ne cautionnaient pas cette relation, les choses ne pouvaient que mal tourner. "Elle se sentait menacée", croit savoir la mère de la victime. Le père va plus loin : "Il la séquestrait, elle ne pouvait pas s'échapper", affirme-t-il.
Une vision de ce couple que ne partage pas l'accusé. "Je crois qu'il y avait véritablement beaucoup d'amour (...) il y a eu un temps idyllique, une belle période, avant que cette affaire ne devienne un drame", assure Me Mohamed Khanifar, l'avocat de la défense. Plusieurs témoignages laissent pourtant penser que Lydia Lagrénée voulait mettre un terme à cette relation. Reste maintenant à savoir si c'est bien pour cette raison que cette mère de quatre enfants a été tuée, le 25 janvier 2013.