La récolte de l’or rouge a commencé depuis le début du mois d’octobre un peu partout en France. Dans le Puy-de-Dôme également, les safraniers terminent, pour la plupart, leur récolte. Cette année, elle a été perturbée par les fortes chaleurs de ces dernières semaines.
Le safran est une fleur qu’il faut traiter avec délicatesse. Alors, la récolte est un moment cruciale. Elle a commencé tôt cette année sur les 2 000 m² pour l’exploitation des Volcans, dans le Puy-de-Dôme. La récolte a commencé dès la fin du mois de septembre, même si normalement, elle débute au mois d’octobre. « C’était une bonne récolte jusqu’à ce qu’il fasse chaud, évoque Christopher Baur, producteur de safran de père en fils. Il faut savoir que le safran n’aime pas trop la chaleur. C’est une plante du soleil, mais elle est en dormance tout l’été ». Une météo qui a des conséquences sur la production qui risque d’être un peu plus faible cette année. L’année 2021 a été une très mauvaise récolte pour les safraniers du Puy-de-Dôme.
Un travail minutieux du début à la fin
« Il faut cueillir la fleur dès qu’elle sort, continue Christopher Bauer. Il faut la ramasser tout de suite, sinon elle fane très rapidement et ça baisse la qualité. Le pollen va se coller sur le pistil de la fleur et on risque d’avoir du safran au pollen. Ensuite, il faut séparer le pistil de la fleur ». Du ramassage à la séparation du pistil, tout se fait à la main, pas à la machine. Ensuite les pistils sont séchés et mis dans des bocaux fermés et à l’abri de la lumière. Le safran pourra être consommé un an après soit en produits bruts et en produits dérivés. Pendant ce temps, les bulbes vont pouvoir travailler pour la prochaine récolte.