Dimanche 11 décembre, Eric Ciotti a été élu président des Républicains au second tour avec 53,7 % des voix. Parmi ses missions, remettre le parti en ordre pour la présidentielle de 2027. Et il n’en fait pas mystère, son candidat idéal c’est Laurent Wauquiez, l’actuel président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Après la cuisante défaite à l’élection présidentielle des 10 et 24 avril 2022 qui s’était arrêtée pour Les Républicains au premier tour sur le score peu satisfaisant de Valérie Pécresse à 4,8 %, il était urgent pour le parti de se relancer. Les législatives et les débats au parlement lui ont permis de reprendre place dans le débat politique, il lui restait à se trouver un président. C’est chose faite depuis dimanche 11 décembre avec l’élection au second tour d’Eric Ciotti, patron des députés à l’Assemblée nationale qui a devancé le président des sénateurs Bruno Retailleau.
La victoire d’Eric Ciotti avec 53,7 % des voix et un taux de participation de 62,58 %, soit 62 586 suffrages exprimés a été dès dimanche soir saluée par Laurent Wauquiez sur Twitter : "Bravo cher @ECiotti. Cette victoire est la juste reconnaissance de ton courage, de ta pugnacité et de ta fidélité à nos valeurs. Président de @lesRépublicains, tu pourras compter sur moi pour que nous menions tous ensemble le combat pour redresser la France. #ElectionLR2022".
Un juste retour car le grand argument de campagne d’Eric Ciotti a été Laurent Wauquiez, qu'il promettait de faire désigner rapidement comme candidat à la présidentielle s'il était élu.
Interrogé sur la prochaine élection présidentielle sur TF1 quelques heures après l’annonce du résultat et de son élection, Eric Ciotti a réaffirmé qu'il veut "supprimer les primaires" au sein des Républicains. "Je considère que Laurent Wauquiez devrait incarner cette espérance" pour la France. "C'est à la droite de l'incarner." "Il faut qu'on ait un candidat assez vite et je soutiens dans cette démarche Laurent Wauquiez", a martelé le président de LR. Selon lui, "La Macronie ne survivra pas au départ d'Emmanuel Macron et je ne veux pas que le choix se résume entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen".
Jeudi 8 décembre à Paris, lors d’une réunion qui est apparue comme un temps fort de la campagne d’Eric Ciotti entre les deux tours, Laurent Wauquiez, décrit par l’AFP comme « l’invité de marque » avait vanté "le candidat de la clarté". "Faites-lui confiance comme je lui fais confiance", avait-il ajouté.
Mais là encore sur ses propres ambitions, Laurent Wauquiez était resté allusif: dans un pays "en décadence" avec "une crise de régime", "j'ai conscience de l'ampleur de la tâche" et "de ma responsabilité", affirmait-t-il.
"Tu es naturellement l'espérance de la droite" et "je veux t'aider à ce que cette expérience se concrétise", répliquait alors Eric Ciotti. Toutefois, il ne parlait plus d'une désignation comme candidat à la présidentielle dès le début 2023: "C'est à toi d'ouvrir le chemin, quand tu le décideras, et ton choix nous le respecterons".