L’été s’est installé en Auvergne-Rhône-Alpes. Pour se rafraîchir, rien de mieux que de flâner au bord d’un lac. Mais attention, la qualité de l’eau n’est pas toujours au rendez-vous. Aussi, le ministère de la Santé a publié une carte sur la qualité des eaux en France.
Aller se baigner pendant l’été oui, mais pas n’importe où. Il y a bien entendu les piscines municipales, mais beaucoup optent pour une journée au bord d’un lac ou d’un point d’eau. Mais attention, la qualité de l’eau ne permet pas toujours de se baigner.
C’est pourquoi le ministère de la Santé a publié une carte, actualisée régulièrement, afin d’évaluer la qualité de l’eau de baignade en eau de mer ou en eau douce, sur toute la France.
Pourquoi ces prélèvements ?
L’objectif est de prévenir tout risque pour la santé des baigneurs et d’apprécier les dysfonctionnements liés à l’assainissement des eaux usées, aux rejets d’eau pluviales souillées, etc. Tout ça peut influer sur la qualité de l’eau du site de baignade.Quand sont-ils réalisés ?
Le contrôle sanitaire est effectué par les Agences régionales de santé (ARS) grâce à des prélèvements, réalisés pendant la saison estivale. Ils sont réalisés dans les zones de fréquentation maximale des baigneurs. Les prélèvements sont faits 10 à 20 jours avant l’ouverture de la saison. Pendant la saison de fréquentation, des contrôles doivent être réalisés une fois par mois.
Comment sont-ils faits ?
Lorsqu’un contrôle est effectué, ce sont des bactéries qui sont recherchées. Lors de ces analyses microbiologiques, les germes sont des témoins de la contamination fécale. Ces micro-organismes sont présents dans la flore intestinale des mammifères (surtout de l’homme). Ainsi, ils témoignent de la qualité des eaux dans les sites de baignade. Plus ces germes sont présents en quantité importante, plus le risque sanitaire augmente.Les bactéries recherchées sont : les Escherichia coli et les entérocoques intestinaux.
Par exemple : si l’eau est de bonne qualité, les Escherichia coli sont donc en dessous de 100 mL. Si l’eau est de mauvaise qualité, les analyses sont donc au-dessus de 2 000 mL.
Attention, un contrôle visuel doit être effectué quotidiennement pendant la saison balnéaire, afin de détecter la présence de résidus goudronneux, de verre, de plastique ou autres déchets. Les cyanobactéries, les macroalgues, ou le phytoplancton marin, doivent être surveillés.
Une carte régulièrement actualisée
Afin de tenir compte de la réalité des conditions bactériologiques, la carte du ministère de la Santé est actualisée régulièrement. L'interdiction de baignade sur un site peut-être temporaire.Par exemple, sur le plan d'eau de Cunlhat, dans le Puy-de-Dôme, la baignade est interdite depuis le 21 juin dernier. C’est une interdiction temporaire qui a été déclarée pour des raisons sanitaires (les cyanotoxinogénes sont supérieures à 100 000). Des analyses seront réalisées sur le plan d’eau et l’interdiction de la baignade ne sera levée que lorsque les résultats respecteront les valeurs réglementaires requises.
N’hésitez pas à consulter cette carte avant de vous rendre sur un site. Vous pourriez avoir la mauvaise surprise d’une interdiction de baignade en arrivant sur place.