La région Auvergne-Rhône-Alpes est celle qui a accueilli le plus de réfugiés depuis le démantèlement de la jungle de Calais selon Le Monde, qui a obtenu les chiffres de la répartition des migrants dans les Centres d’accueil et d’orientation (CAO) en France, région par région.
Fin octobre 2016, la "jungle" de Calais était démentelé et les quelques 7400 migrants qui y vivaient ont été transférés dans différents Centres d'accueil et d'orientation (CAO) partout en France. Le Monde a tenté de faire un bilan de cette opération dans une enquête publiée jeudi 26 octobre 2017. "Combien de migrants ont été accueillis dans ces centres ? Dans quelles régions sont-ils allés ?" interroge le quotidien s'appuyant sur des chiffres fournis par le ministère de l’Intérieur.
1536 réfugiés en Auvergne-Rhône-Alpes
Au total, plus de 11 000 migrants ont été pris en charge par des CAO depuis le 1er janvier. Et c'est en région Auvergne-Rhône-Alpes qu'il y a eu le plus d'arrivées enregistrées. 1536 migrants sont arrivés dans la région depuis le démentèlement. Juste derrière, le Grand Est en a accueilli 1399.
"La région Auvergne-Rhône-Alpes (et la métropole lyonnaise) est ainsi aujourd’hui l’une des plus plébiscitées par les migrants et celle qui héberge le plus grand nombre de structures d’accueil" explique Le Monde. Laurent Wauquiez, le président de la Région, s'était pourtant opposé au projet, le qualifiant de "folie".
11 620 places en hébergement temporaire
La région Auvergne-Rhône-Alpes est par ailleurs celle qui a le plus de places en Centre d'accueil et d'orientation, juste après l'Ile-de-France avec 1434 places pour 22 centres. En ajoutant, le programme d’accueil et d’hébergement de demandeurs d’asile (Prahda), les hébergements en CADA et dans des centres AT-SA et l’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile (HUDA), un dispositif régional très développé en Auvergne-Rhône-Alpes, la région possède 11 620 places.
Les réfugiés de Calais avait le choix entre deux propositions de destination quand ils ont dû quitter la "jungle". Pour beaucoup, le choix de la Région s'était fait sur l’aide que des associations pouvaient leur apporter pour les guider dans leurs démarches administratives.