C'était le vendredi d'après. 7 jours après les attentats de Paris, la prière du vendredi, temps culminant de la semaine musulmane, a été marquée par un prêche contre le terrorisme et sur la Fraternité dans toutes les mosquées et salles de prière de France, comme à Fontaine dans l'agglo de Grenoble.
Ils sont venus exprès. Ils sont visiblement très touchés. Des dizaines de musulmans de Fontaine assistent à la prière du vendredi pour écouter un prêche élevé contre le terrorisme.
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"On n'est pas des intégristes, on n'est pas des extrémistes (...) il y a le Coran qui prouve le contraire", a-t-il conclu.
Reportage Jean-Christophe Pain et Anne Ployart
Intervenant: Mohamed Laakri, Pdt du Conseil des Imams de l'Isère
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) avait proposé aux quelque 2.500 mosquées et salles de prière du pays un "texte solennel" condamnant toute "forme de violence" après les attentats jihadistes du 13 novembre. Mais dans un islam sans clergé, qui ne parle pas d'une seule voix, plusieurs imams avaient rédigé leur propre prêche.
A la sortie de la grande prière, temps culminant de la semaine musulmane, certains jeunes refusent de parler "de ça". D'autres confient volontiers qu'ils attendaient ce moment avec impatience. "Je ne peux pas toujours venir à la prière, mais là je suis venu exprès par rapport à ça. Les gens étaient très touchés, l'imam était très touché", a expliqué un fidèle, condamnant sans détours "cet islam de violence qui n'est pas le nôtre". "Il ne faut pas jeter le soupçon sur tous les musulmans de France", implore un autre.
