Franck Buisson est le gardien de refuge de la dent parrachée au-dessus d'Aussois. Il est très attaché à son métier et bichonne les randonneurs qui font étape au gite. Et en plus, il assure le spectacle en fin de journée.
Laurent nous emmène en Vanoise, sur les hauteurs d’Aussois, à la rencontre de gardien de refuge pas comme les autres.
Depuis plus de 30 ans, Franck Buisson tient le refuge de la dent Parrachée (2 500 m). Accompagné par Sonan, son bras droit Tibétain, il accueille alpinistes et randonneurs dans une ambiance tout simplement unique en montagne. Car Franck, au fil des ans, a développé un sens aigu de la convivialité dans son refuge. Do. A tel point que «la Parrachée», comme on l’appelle, est devenu pour de nombreux randonneurs non pas un passage obligé, mais un but en soi. Et celui qui n’a pas assisté aux sketchs de Franck de fin de repas ne peut pas comprendre !
Le ravitaillement du refuge est sur la tournée de Franck Charlet. Ce dernier, basé à Saint-Jean-de-Maurienne, livre tous les refuges de la région avec son hélicoptère. Cette opération - qui peut présenter une charge de 1.5 tonne - exige de la précision. Le temps est facturé au client. A 26 euros, la minute, il faut faire vite sans pour autant prendre des risques inconsidérés. "Avec Franck tout est carré. Il n'y a jamais de mauvaises surprises. C'est un bonheur".
Au-delà de ces moments de dérision montagnarde, Laurent s’est investi dans le quotidien du refuge. Ménage, héliportage, cuisine : la vie des gardiens n’est pas un long fleuve tranquille. Franck et Sonan sont les champions de la tarte à la pomme : comme son nom l'indique, une seule pomme assure la garniture !
Et lorsque le travail est enfin terminé, c’est l’occasion d’une visite chez Thierry, un ami de Franck qui tient un refuge un peu plus bas dans la même vallée. Sa clientèle est plutôt familiale. En plus de cette activité saisonnière, Thierry brasse sa propre bière, à côté de Modane avec Yan. Après 8 ans de test, ils ont acquis un savoir-faire qui fait leur fierté. Ils maitrisent leur mouture dans sa globalité, "comme un boulanger pour son pain".