L'agence régionale de santé Auvergne Rhône Alpes alerte sur la saison d'apparition des chenilles dites "processionnaires". Démangeaisons, conjonctivites, maux de gorges, leurs poils sont moins inoffensifs qu'il n' y paraît.
On les appelle les chenilles processionnaires, car elles se déplacent en file indienne. Recouverte de poils par centaines, la larve du Thaumetopoea pityocampa, un papillon de nuit, qui cherche un arbre pour y pondre ses œufs, sont déposés en rangées parallèles par paquets de 150 à 320.
Il existe deux types de chenilles, la processionnaire du Pin et la processionnaire du Chêne, il est donc possible d'en trouver sur ces deux essences. Sur les chênes, c'est au printemps qu'elles se développent.
C'est pourquoi, l'Agence régionale de santé alerte et informe sur les risques qu'ells représentent pour la santé.
Les poils urticants peuvent entraîner d'importantes démangeaisons, des conjonctivites, des maux de gorge et des inflammations des voies respiratoires. L'ARS appelle donc "à éviter tout contact avec les chenilles, leur nid et les zones potentiellement infestées. En effet, les poils urticants de la chenille se détachent très facilement lors d'un contact ou sous l'effet du vent".
Il convient donc de ne pas les toucher, ni même les approcher. Y compris pour les animaux, les chiens sont souvent atteints de gonflements de la langue après avoir tenté de les attraper.
Comment les reconnaître?
La processionnaire du Pin est reconnaissable par sa couleur brune parsemée de taches rouges, les chenilles issues du chênes sont jaunes avec une ligne foncée sur la partie supérieure. Elles forment des nids de soie sur les troncs et les branches des chênes, elles sortent la nuit pour manger les feuilles et restent sur l'arbre pour se transformer en Chrysalide.
Un observatoire des chenilles processionnaires a été mis en place depuis juin 2021 par le Ministère chargé de la Santé en partenariat avec les ministères chargés de l’agriculture et de l’écologie et le ministère de l’Intérieur.
Que faire en cas de contact ?
Il faut retirer tous ses vêtements, les manipuler avec des gants et les laver à la température la plus élevée possible.
La peau doit être lavée à l'eau savonneuse et les cheveux également . Des antihistamiques accessibles en pharmacie peuvent soulager les démangeaisons mais en cas d'éruption cutanée sévère il est conseillé de consulter un médecin.
Pour les yeux, il faut les rincer chez un ophtalmologue précise le site de l'Agence Régionale de Santé car les poils sont très difficilement accessibles.
Quelles solutions ?
Les communes peuvent être amenées à prendre des arrêtés municipaux lorsqu'elles sont confrontées à un risque sanitaire important, comme c'est le cas par exemple à la Tour-du-Pin en Isère depuis le 12 janvier 2016.
Pour lutter contre la prolifération de ces chenille il est possible en août et en septembre, de faire poser des pièges à phéromones par une société habilitée, une solution pluriannuelle puisqu'elle devra s’accompagner d’une lutte biologique ou/et chimique au printemps suivant.