Le groupe Renault avait annoncé la fermeture de son site de Vaulx-en-Velin en banlieue Est de Lyon en évoquant "des zones de trafic et de non-droit clairement défavorables". Une stigmatisation inacceptable pour les autorités locales.
L'annonce était tombée comme un couperet. Le groupe Renault a clairement affiché ses projections de fermeture du site de Vaulx-en-Velin le 31 décembre 2022 lors de son dernier CSE extraordinaire en Avril 2022.
Les salariés et les élus locaux avaient appris la nouvelle par voie de presse, dans un article du Progrès où Renault regrettait la présence : "de zones de trafic et de non-droit […] clairement défavorables à nos activités".
"Une population à faibles revenus"
Autre maladresse du groupe dont l'Etat est actionnaire, affirmer que : "l'établissement vaudais s’entoure d’une population à faibles revenus par foyer, inférieurs à la moyenne nationale". Une formulation très mal vécue par les habitants et les autorités locales.
Dans un courrier co-signé par la maire de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy et le Préfet délégué à la défense et à la sécurité, Ivan Bouchier, les représentants locaux se disent préoccupés pour l'avenir des habitants de cette commune, parmi les plus pauvres de France.
Pas de signalements à la police
"Nous condamnons la facilité intellectuelle consistant à stigmatiser la commune et ses habitants pour justifier cette décision" affirment-ils en demandant une rencontre avec les dirigeants du groupe.
"L’une des principales raisons invoquées de cette fermeture serait liée à des problèmes d’insécurité. Néanmoins, aucune alerte en ce sens n’a été adressée, ni à la Police Nationale, ni aux services municipaux" précise le courrier.
Pas de licenciements?
La direction de Renault assure que les 105 salariés qui travaillent à Vaulx-en-Velin la Soie ne seront pas licenciés mais réaffectés sur l’agglomération lyonnaise. Le groupe dispose de trois autres sites autour de Lyon, Vénissieux et à Rillieux-la-Pape.
