Après deux dates reportées à cause de la crise sanitaire, le groupe de rock était enfin sur les planches de l’Olympia ce mardi 22 mars. Ce premier concert marque le coup d'envoi d'une tournée tant attendue.
Il aura fallu attendre 17 ans entre les premiers accords pré-ado de Last Train et le triomphe dans un Olympia incandescent ce mardi 22 mars.
Au programme : un nouveau morceau de 20 minutes How did we get there ? et un featuring baptisé « Maux » avec le groupe Bandit Bandit en première partie ont marqué un public survolté.
2800 personnes sont venues acclamer le groupe. Certains avaient leur place, bien au chaud, depuis deux ans puisque le concert a été reporté deux fois à cause de la crise sanitaire. Jean-Noël Scherrer, Julien Peultier, Timothée Gerard et Antoine Baschung avaient donc de l’énergie à partager.
Juste avant la représentation, ils ont fait une apparition auprès du public. Sous les mythiques lettres rouges de l’Olympia, ils se sont laissés aller à quelques photos. De quoi faire la fierté de leurs familles, venues spécialement d’Alsace, leur région d’origine.
Libre comme l’air
Le groupe totalement indépendant et autodidacte n’hésite pas à prendre des risques en s’affranchissant des codes.
« On fait des longs titres, avec des longues plages instrumentales, sans refrain, nos photos de presse sont toutes sombres. C’est sûr qu’on ne facilite pas la tâche de notre attachée de presse » sourit Jean-Noël Scherrer le chanteur et guitariste. « Mais on peut le faire parce que c’est nous qui prenons les décisions, c’est aussi nous qui mettons l’argent sur la table. C’est une fierté supplémentaire » ajoute-t-il.
Des couteaux suisses de la musique
Les quatre musiciens tiennent à être acteurs de leur carrière. « Tous les jours on boucle nos propres tournées, on fait le graphisme de nos pochettes, de la comptabilité, on a notre propre label ... » énumère Julien Peultier, guitariste.
« On fait tout nous-même depuis le début et de plus en plus de choses plus le temps passe donc ça ne rend l‘histoire que plus belle » complète Jean-Noël. Les quatre compères réalisent aussi leurs clips avec des yeux aiguisés par l’obtention d’un BTS audiovisuel.
Le groupe tient à son indépendance plus que tout. En 2015, ils créent à Lyon Cold Fame. Une boite de production et de diffusion d’artistes qui leur permet de se financer. Aujourd’hui, une vingtaine d’artistes évoluent grâce à eux comme le groupe Bandit Bandit, Penelopes Isles ou encore Eut.
Lyon, la ville qui les a vus grandir musicalement
Avant d’arriver à Lyon il y a sept ans, ces quatre Alsaciens ont enchaîné les représentations lors de festivals. Ils sont notamment repérés au Printemps de Bourges en 2015 et décrochent le titre de « révélation ».
Après avoir fait résonner leurs morceaux un peu partout dans le monde, ils s’installent à Lyon. « J’ai l’impression que c’est la ville dans laquelle on est devenu adultes (...) C’est là ou on a commencé à émerger en tant que groupe. Tout s’est fait à Lyon » se souvient Julien.
Soucieux de faire rayonner le rock en France, ils lancent en 2019 un festival dédié à ce répertoire musical dans la capitale des Gaules : La Messe de minuit. Des artistes internationaux comme Fat White Family s’étaient produits lors de la première édition.
Voir cette publication sur Instagram