Redouane Khoutir, qui avait abattu d'une balle Foued Guessoum à la brasserie de Villeurbanne en Août 2009, a été condamné pour ces faits à 20 ans de prison par la justice algérienne. Les parties civiles introduisent un pourvoi en cassation car elles n'ont pas été averties du procès.
C'est décidément une curieuse affaire. En août 2009 , Redouane Khoutir abat d'une balle Foued Guessoum pour un motif futile en plein centre de Villeurbanne, à la brasserie de la poste. Il est tard. La compagne de Redouane Khefir se voit refuser la vente d'un paquet de cigarettes à la fermeture de l'établissement. Foued Guessoum, 35 ans, s'interpose entre elle et la serveuse. Une altercation qui lui vaudra une balle mortelle, dictée par la vengeance irascible de son compagnon .
A l'époque, Redouane Khedoune fait l'objet d'une mesure de semi-liberté. Il a déjà été condamné pour un hold-up avec mort d'homme, celle d'un policier. Il prend la fuite en Algérie. Il est arrêté par la police algérienne à Annaba en décembre 2013. Mais les demandes d'extradition de la France n'aboutiront pas. L'Algérie n'extrade pas ses ressortissants.
La procédure est singulière malgré tout : Le procès de Rédouane Khoutir s'est tenu le 18 mai en Algérie, sans même que la justice lyonnaise ait été prévenue. Ni même les parties civiles qui n'ont donc pu se faire représenter à l'audience. Du coup, Me Metaxas,qui représente leurs intérêts, a décidé d'introduire un recours devant la justice algérienne et de se pourvoir en cassation. La condamnation à 20 ans de prison paraît bien trop clémente à la famille de la victime...