Législatives : entre G. Amard (Nupes) et E. Haziza (Ensemble!), la course aux voix est lancée à Villeurbanne

A Villeurbanne, 6e circonscription du Rhône, une campagne d'entre-deux tours, deux candidats. D'un côté, l'insoumis Gabriel Amard (Nupes), largement arrivé en tête du premier tour, qui souhaite maintenant attirer les abstentionnistes. De l'autre, Emmanuelle Haziza (Ensemble !), appelle à "faire barrage à l'extrême-gauche".

Le jour d’après, la joie n’est toujours pas retombée pour les militants de la Nupes à Villeurbanne. Ils sont une cinquantaine à s’être réunis au Parc du Centre en début de soirée, au lendemain du premier tour des élections législatives. Dans la 6e circonscription du Rhône, Gabriel Amard, candidat de la Nupes, est arrivé largement en tête avec 41.3% des voix.

Sourire sur les lèvres, l’insoumis s’autorise quelques instants pour célébrer sa victoire avec ses sympathisants. Face à eux, le candidat s’improvise professeur de classe. "Est-ce qu’il y en a qui connaissent le score de la Nupes dans le bureau de vote où ils ont voté hier ?" A tour de rôle, les militants s’avancent dans le cercle et s’expriment. "Dans mon bureau, on a eu 228 voix, on a fait 43%", s’exclame Eliott, jeune adhérent. Les applaudissements retentissent en cœur.  

"On ne va pas dérouler le tapis rouge à Jean-Luc Mélenchon"

"Bonjour mesdames, on se bat contre l’extrême-gauche à Villeurbanne. Notre ville rassemble, elle ne divise pas. On a besoin de vous dimanche." Au deuxième jour de la campagne d’entre-deux tours, Emmanuelle Haziza (Ensemble!) met les bouchées doubles. Sur le marché des Gratte-Ciel, elle interpelle chaque passant. Au premier tour de l’élection législative, la candidate de la majorité présidentielle a remporté 26.90% des voix.

Pour rattraper son retard sur son adversaire, l’avocate ne mâche pas ses mots. "On ne va pas dérouler le tapis rouge à Jean-Luc Mélenchon et à son gendre qui ne connaissent pas notre ville et qui viennent juste pour se faire élire", lâche-t-elle à une riveraine. La candidate n’hésite pas à jouer la carte de la proximité. "Je viens d’une famille villeurbannaise sur quatre générations, glisse-t-elle à un passant. Mes sœurs et mon frère étaient à Villeurbanne. Ma mère aussi."

Convaincre les abstentionnistes

Après avoir savouré la victoire un bref instant, Gabriel Amard donne lui aussi le coup d’envoi de la campagne. "Quelles sont les choses qu’on pourrait améliorer cette semaine pour conserver notre dynamique ?", demande-t-il à ses militants. Une fois encore, chacun apporte ses observations. "C’est toujours les mêmes gens qu’on voit. On devrait aller dans les squares où les familles vont se réunir maintenant qu’il fait beau", lance un sexagénaire.

Réunions d’appartement, rencontres avec les jeunes, déambulations... De nombreuses actions sont organisées avec un objectif : convaincre les abstentionnistes. Au premier tour, 54.60% des électeurs de Villeurbanne n’ont pas voté. Un réservoir de votes sur lequel compte Gabriel Amard pour donner la majorité à la Nupes. "Ma stratégie, c’est de convaincre les hésitants. Ceux qui n’ont pas encore compris que cette élection est un troisième tour."

Emmanuelle Haziza aussi mise sur les indécis. "On a cinq jours de campagne. On va chercher les abstentionnistes là où ils sont. Ce matin, je suis aux Gratte-Ciel parce que c’est un jour de marché, précise la candidate. Mais évidemment, dès cet après-midi, nous allons dans les quartiers populaires où l’abstention a été forte. Nous allons  leur parler pour leur demander de se mobiliser."

Des signaux aux autres partis

En plus de parler aux abstentionnistes, Emmanuelle Haziza envoie des signes aux autres partis politiques : "J’attends le report de voix de toutes les personnes qui veulent faire barrage à l’extrême gauche dans notre ville". Selon la candidate, Clément Charlieu, candidat de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) et soutenu par Les Républicains (LR), lui aurait déjà apporté son soutien.

Gabriel Amard ne ferme pas non plus la porte aux autres partis. "Mes adversaires, ce sont la République en marche et l’extrême-droite. S'il y a des candidats du premier tour qui veulent venir nous prêter main forte, ils sont les bienvenus et nous les respectons. Je leur laisse le temps de se décider sereinement, ils ont encore quelques jours." Mais du temps, il n'en reste pas beaucoup. Le second tour des élections législatives se joue ce dimanche 19 juin. Au lendemain, le nouveau paysage politique sera posé. 

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