Privé de son titulaire Anthony Lopes, suspendu, Lyon compte sur l'expérimenté Rémy Riou pour garder la cage contre Troyes vendredi (21h00) en ouverture de la 3e journée de Ligue 1, une destinée étonnante pour le portier de 35 ans.

Formé à l'OL mais contraint de chercher ailleurs du temps de jeu, le gardien a beaucoup bourlingué avant de revenir dans sa ville natale cet été. Initialement dans un rôle de numéro 3... jusqu'à ce que les circonstances ne le poussent sur le devant de la scène.

"Je suis rentré à la maison et je me suis retrouvé sur le terrain. Je suis très content, il faut être prêt mais j'ai aussi une petite pensée pour Antho (Lopes)", exclu en ouverture de la saison contre Ajaccio (2-1) et suspendu trois rencontres, a réagi Riou.

C'est donc avec cette doublure dans les buts que l'OL tentera d'enchaîner une deuxième victoire vendredi, après deux semaines de repos forcé pour cause de report du match à Lorient le week-end dernier.

"Calme et juste"

"Rémy est très bien entré (contre Ajaccio). Il a été calme et juste dans le jeu au pied. A 2-1, il a fait un super arrêt. Cela s'est bien passé", s'est réjoui son entraîneur Peter Bosz.

Libre après trois ans à Caen (L2) et une solide carrière, Riou est donc revenu à l'OL avec un contrat de deux ans, a priori comme N.3. Puis, par la force des choses, il a été promu.

Il a finalement été désigné N.2 avant le dernier match de pré-saison contre l'Inter Milan (2-2), aux dépens de l'Allemand Julian Pollersbeck. "Cette semaine, Rémy s'est bien entraîné. Je peux comprendre que la pression soit différente pour lui car débuter comme titulaire, c'est différent d'entrer en cours de jeu. Mais ce n'est pas un jeune sans expérience. Nous sommes très contents de lui depuis qu'il est avec nous et maintenant il peut démontrer à tout le mondeses qualités", estime Bosz.

 

Pour épargner à Lopes une concurrence encombrante, le gardien N.2 à l'OL a souvent été trop faible et l'équipe a été en danger sur les rares absences de l'international portugais.

Un problème récurrent, hormis sur la saison 2019-2020 quand l'international roumain Cyprian Tatarusanu pensait être venu pour être N.1. La question est-elle cette fois tranchée, avec un portier en fin de carrière ?

Génération 1987 

Arrivé à huit ans à l'Olympique lyonnais en provenance du FC Deux-Fontaines (Rhône), Rémy Riou, champion de France poussins en 1997, était de la fameuse génération 1987, celle de Karim Benzema, Hatem Ben Arfa ou Loïc Rémy, championne de France U16 et U18 (2004, 2005) et des réserves pro (2006).

Avec les deux premiers, il a aussi été champion d'Europe des moins de 17 ans avec les Bleuets (2004). Mais à l'époque, avec Grégory Coupet et un très bon N.2, Rémy Vercoutre, qu'il a retrouvé à Lyon comme entraîneur des gardiens, l'avenir de Riou était bouché.

Sa carrière s'est lancée à Lorient, à l'occasion d'un prêt (2006-2007). Recruté comme N.3, il a débuté en Ligue 1 (22 matches) par une victoire à Marseille (1-0) en profitant d'une blessure et d'une suspension des deux premiers portiers.

Par la suite, il a joué à Auxerre (2007-2011, 52 matches) et Toulouse (2011-2012, 1 match) avant de s'épanouir pleinement à Nantes (166 rencontres entre 2012 et 2017).

Il a participé à la remontée du club dans l'élite, devenant même capitaine, avant deux expériences mitigées à Alanyaspor (Turquie), puis Charleroi (Belgique).

Le report du match à Lorient a maintenu Rémy Riou quelque jours de plus dans la peau d'un titulaire avec trois matches en perspective à disputer. L'histoire avec son club formateur n'est donc pas terminée.

L'actualité "Sport" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Auvergne-Rhône-Alpes
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité