Une manifestation à l'appel de la Cgt Spectacle est prévue ce mardi à midi devant la siège de la Région pour dénoncer la baisse sans concertation des subventions à plus d'une centaine de structures culturelles de la région. La profession se mobilise à l’appel de nombreuses organisations d'employeurs de salariés et de réseaux professionnels.
Les appels à la mobilisation visent, selon la Cgt Spectacle, à "empêcher Laurent Wauquiez de saccager la cultutre en Auvergne/ Rhône-Alpes". Le Président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a en effet décidé de baisser ou de supprimer les subventions du Conseil Régional à 140 structures d'action culturelle, rappellent, dans un communiqué, les responsables syndicaux. Ils déplorent que cette décision intervienne alors qu’aucune concertation n’a eu lieu avec les professionnels du secteur ni les collectivités territoriales de la région.
Un rééquilibrage avec le milieu rural ? Une fiction selon la Fédération Cgt Spectacle
Pour le président de la Région, il s'agit officiellement de « rééquilibrer » les budgets, notamment vers les zones rurales. Mais s’il est important de penser une politique culturelle à l’échelle de tout un territoire et pas seulement des grandes métropoles, estime la Cgt Spectacles, " cet argument du rééquilibrage présenté ici est une fiction, tant il méconnaît la réalité de l’économie de nos secteurs."
Exemple : " la diminution drastique de la subvention à l’Opéra National de Lyon (- 500 000 €) revient à mettre en danger toutes les structures qui gravitent autour, et qui ne pourront plus bénéficier du rayonnement de l’institution pour vivre", alerte la la fédération Cgt des syndicats du spectacle. D'autres institution telles que la Villa Gillet (- 350 000 €), l’Institut Lumière (- 100 000 €) et les Biennales (- 253 000 €) subissent de plein fouet ce coup de frein décidé par Laurent Wauquiez.
Des dizaines d'entre elles ainsi sont en danger, y compris dans la formation à nos métiers. A ce titre, fait observer le communiqué, " nous nous souvenons encore des propos du candidat Wauquiez en 2015 qui souhaitait “fermer les formations fantaisistes comme celles des métiers du cirque et des marionnettistes […] pour ouvrir des formations débouchant sur de vrais jobs”.
Contre la politique du fait du prince
Alors que la pandémie a déjà fragilisé les salariés de nos secteurs, des centaines de permanents et d’intermittents du spectacle risquent de perdre leur emploi, et le public un nombre conséquent de spectacles.
" Nous ne pouvons pas laisser Laurent Wauquiez régler ses comptes avec ses opposants politiques sur le dos des professionnels des arts et du spectacle.
Nous devons l’empêcher de mener la politique culturelle selon le fait du prince, qui déciderait arbitrairement de qui mérite d’être financé, et qui ne le mérite pas. Cette méthode, pour le moins autoritaire, n’est pas sans rappeler la démagogie et le dénigrement de nos métiers et activités, souvent à l'œuvre à l’extrême-droite.