La mairie de Lyon modifie sa règlementation pour prolonger l'usage des terrasses installées sur des places de stationnement de mars à novembre. Un coup de pouce pour les restaurateurs.
Un verre au soleil ? Ce sera désormais possible plus de 8 mois par an ! La mairie de Lyon a mis à jour sa réglementation sur l'usage des terrasses éphémères des bars et restaurants, et décidé de répondre favorablement aux demandes des professionnels.
Plus de plaisir...
Les terrasses installées sur des places de stationnement gagnent ainsi trois mois d'ouverture. Alors qu'elles n'ouvraient jusqu'ici que du mois de mai au mois de septembre, elles ouvriront désormais du 1er samedi de mars au 1er dimanche de novembre. Les terrasses des secteurs touristiques ne sont pas oubliées : celles du Vieux Lyon, de la rue Mercière et des Marronniers pourront ouvrir dès 10h, au lieu de 11h actuellement.
Ces nouvelles dispositions sont accueillies favorablement par la plupart des restaurateurs : "quand on ouvre cette terrasse, on double notre capacité d'accueil. Donc si tout va bien, on double le chiffre d'affaires'" se réjouit le responsable d'un restaurant du 7e arrondissement.
Et plus de responsabilités...
De bonnes nouvelles pour les restaurateurs et leurs clients, mais une source d'inquiétude potentielle pour les riverains des terrasses. La ville assure avoir imaginé une nouvelle réglementation équilibrée, prenant en compte "à la fois les enjeux économiques des commerçants et la nécessaire prise en compte de la tranquillité des riverains." Ainsi, des règles plus strictes sont prévues pour garantir la propreté, le cheminement piéton, et les horaires d'ouverture. Les terrasses devront ainsi fermer à minuit, contre 1 heure du matin actuellement les dimanches, lundis et mardis.
Renforcer l'attractivité commerciale
Ces décisions ont été prises à l'issue d'une consultation engagée par la mairie de Lyon auprès des professionnels du secteur. Des milliers de professionnels de l'hôtellerie et de la restauration sont concernés dans la ville, qui abrite, au total, 4 000 "occupations commerciales" (terrasses, mais aussi étalages ou équipements de commerces) autorisées sur le domaine public. L'objectif, "c'est de renforcer l’attractivité commerciale du territoire tout en préservant la tranquillité des riverains", explique Valentin Lungenstrass, adjoint au Maire de Lyon aux espaces publics. C'est aussi une façon de "donner vie aux quartiers et créer des espaces de convivialité et de lien social".
Les professionnels satisfaits
Pour les professionnels du secteur, la nouvelle est accueillie avec une pincée de surprise : "le soulagement est unanime", explique-t-on au sein de l'UMIH (syndicat de l'hôtellerie et de la restauration). "Les représentants de l’Umih du Rhône sont rassurés de constater que les élus ont pris pleinement conscience de l’importance économique de la survie des terrasses pour le secteur", ajoute Geoffrey Clavel, Président de la branche café et brasseries de l’Umih du Rhône.
La démarche semble donc séduire le plus grand nombre. Sauf les automobilistes, qui se verront privés plus longtemps de précieuses places de stationnement. Mais pour eux, pas de lot de consolation en vue...
