Une semaine après l'agression de la milieu de terrain du Paris Saint-Germain, le nom de l'ancien défenseur de l'Olympique Lyonnais Eric Abidal est cité dans l'enquête.
L'information est dévoilée par le Monde ce lundi 15 novembre 2021 et a été confirmée par le parquet de Versailles. La puce du téléphone utilisé par Kheira Hamraoui est enregistré au nom d'Eric Abidal, l'ancien défenseur de l'Olympique Lyonnais entre 2004 et 2007. Ce dernier était le directeur sportif du FC Barcelone lorsque la joueuse parisienne jouait en Catalogne (2018-2021) Les enquêteurs poursuivent la piste selon laquelle Eric Abidal pourrait être "l'homme marié" évoqué par les agresseurs de Kheira Hamraoui lors de son agression.
L'hypothèse d'une vengeance amoureuse de l'entourage de M. Abidal. est seulement "une piste parmi d'autres", souligne le parquet de Versailles, qui n'exclut toutefois pas la possibilité que l'épouse de M. Abidal, Hayet Abidal, soit également entendue. Pour que M. Abidal et son épouse soient entendus, le juge d'instruction en charge de l'enquête doit délivrer une commission rogatoire.
Le Parquet a également précisé que l'enquête a été confiée à un juge d'instruction.
Agressée aux jambes à la barre de fer
Les faits remontent à la soirée du 4 novembre 2021. Kheira Hamraoui, internationale française de 31 ans, subit une agression en rentrant avec Aminata Diallo d'un dîner organisé par leur club. La joueuse est "rouée de coups sur les jambes avec une barre de fer" par deux hommes qui ont pris ensuite la fuite, selon la procureure de Versailles.
Son équipière Aminata Diallo avait été témoin de la scène. L'hypothèse d'une rivalité entre joueuses du PSG avait alors d'abord été envisagée. Interpellée mercredi, Aminata Diallo avait été placée en garde à vue puis relâchée à l'issue de 36 heures de garde à vue sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elle.
"Aminata Diallo déplore la mise en scène parfaitement artificielle d'une rivalité entre elle et Kheira Hamraoui qui justifierait qu'elle s'en
soit prise à sa coéquipière", avait déclaré son avocat Me Mourad Battikh, balayant l'hypothèse d'un guet-apens orchestré par sa cliente afin de profiter d'une blessure d'Hamraoui qui évolue au même poste qu'elle.