Lili, 9 ans, est atteinte de la trisomie 21. Depuis 5 ans, d'année en année, ses parents ont dû se battre avec les services de la Métropole de Lyon pour obtenir le versement d'une aide financière à l'éducation de leur enfant handicapé. La justice vient de leur donner raison.
Cinq ans de démarches administratives et de procédures. Cinq kilos de papiers, de documents et d'attestations. Mais Florian Rigaud n'a pas lâché prise. Pour Lili. Sa fille.
Lili, âgée de 9 ans, est atteinte de trisomie 21 depuis sa naissance. Et le 14 mai 2018, la famille qui habite Irigny a obtenu du Tribunal du contentieux de l'incapacité de la région Rhône-Alpes le versement sur trois ans d'un complément de l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH), d'un montant de 265 euros par mois.
Cette décision, Florian Rigaud aimerait aujourd'hui qu'elle fasse réellement jurisprudence. Face à la commission des droits de l'autonomie des personnes handicapées de la Métropole de Lyon, le papa de Lili a su faire preuve d'abnégation.
Une année, cette aide financière qui compense le passage à temps partiel au travail pour s'occuper de Lili, lui était accordée. La suivante, elle ne l'était plus. A chaque fois, il a mené le combat, a ressorti les attestations médicales de Lili, a intenté des recours. Face à l'ampleur de la tâche, faute de temps, faute de moyens, d'autres auraient certainement abandonné en cours de chemin.
Florian Rigaud tient à témoigner de ce parcours du combattant, au sein de ce système français qui veut que chaque année, il faille prouver que son enfant est toujours handicapé. Les services de la Métropole de Lyon n'ont pas fait appel de la décision du Tribunal du contentieux. N'ont pas plus répondu aux demandes d'explications des parents de Lili qui aimeraient comprendre ces revirements dans l'attribution des allocations.
"Notre volonté est de dire à tous ceux dont la demande a été injustement refusée que des démarches sont possibles, qu’ils puissent s’appuyer sur notre dossier pour faire valoir leurs droits".
Seul commentaire concédé du côté de la Métropole de Lyon : les dossiers, 500 en moyenne par commission, "sont étudiés de manière égalitaire en tenant compte de la situation réelle de tous les cas".