Plusieurs organismes liés au tourisme social demandent au gouvernement de faciliter les séjours scolaires, les colonies de vacances et les séjours scolaires, pour aider ces structures en grandes difficultés économiques.
Des acteurs du tourisme social en Auvergne-Rhône-Alpes, région qui accueille le plus de séjours collectifs pour enfants, demandent que l'Etat les aide à traverser la crise sanitaire en rendant notamment les séjours scolaires obligatoires.
"C'est un maillon essentiel de la cohésion sociale et de la construction de notre jeunesse qui est menacé", écrivent-ils dans une lettre ouverte adressée mardi au président de la République Emmanuel Macron, au Premier ministre Jean Castex et au ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports Jean-Michel Blanquer. Les centres d'hébergement collectif dédiés notamment à l'accueil des séjours éducatifs de mineurs "sont fermés de fait depuis bientôt un an" en raison des contraintes liées à l'épidémie de Covid-19, rappellent Savoie Mont Blanc Juniors, Isère Drôme Destination Juniors, l'UNAT Auvergne-Rhône-Alpes et Sancy Dôme Juniors, dans ce courrier communiqué à la presse. "Au regard du contexte sanitaire, ils ne pourront probablement pas rouvrir avant la fin du printemps 2021" et "leur situation financière est de ce fait devenue critique", ajoutent-ils.
"Au même moment, les enfants subissent les effets de la pandémie: échec scolaire, isolement, manque d'activités physiques, manque de lien social...", soulignent ces acteurs qui souhaitent que l'Etat s'engage à "faciliter et promouvoir" les séjours scolaires et les colonies de vacances. Elles demandent notamment de "rendre obligatoire les séjours scolaires dans le cursus des élèves" et de développer le dispositif des "vacances apprenantes" pour le rendre accessible au plus grand nombre.
Les structures d'accueil réclament aussi que les mesures d'aide financière existantes soient prolongées jusqu'en 2022, l'année 2021 étant "d'ores et déjà perdue après un exercice 2020 catastrophique".
Auvergne-Rhône-Alpes compte 207 centres permanents d'hébergement collectif, soit 23.363 lits occupés aux deux-tiers, chaque hiver, printemps et été, par des séjours scolaires et des colonies de vacances, selon l'antenne régionale de l'Union nationale des associations de tourisme et de plein air (UNAT). Le 18 février, trois syndicats avaient déjà écrit au gouvernement pour alerter sur la situation des saisonniers du secteur du tourisme social. (AFP)