Une quarantaine de chauffeurs poids-lourds bloquent depuis 2h du matin, à Corbas et à Chasse sur Rhône, deux entreprises du groupe Charles André,le président de la Fédération Nationale des Transports Routiers.
Les routiers toujours en colère.
Une semaine après plusieurs actions menées dans l'agglomération lyonnaise, les blocages se poursuivent.
Ce mercredi matin, une quarantaine de personnes bloquent "dans le calme" deux sociétés de transports de produits pétroliers dans le Rhône, respectivement à Chasse-sur-Rhône et Corbas, à l'appel de la CFDT.
Les syndicats de routiers réclament une revalorisation salariale de 5%
La dernière séance de négociations annuelles obligatoires s'est terminée le 20 janvier sur un claquement de porte, le patronat et la CFDT quittant les négociations sur un "constat d'échec".Les chambres patronales proposent une revalorisation de 1% pour les cadres et de 2% pour les coefficients salariaux les plus bas (ceux des salariés les moins qualifiés) de la convention collective, actuellement sous le Smic.
De leur côté, les syndicats exigent une augmentation de 5% pour les quelque 650.000 salariés du transport routier (marchandises, logistique, ambulanciers, conducteurs d'autocar, transporteurs de fonds), en plus de l'instauration d'un 13e mois et de la suppression de la carence maladie.
Un médiateur a été nommé, les négociations doivent reprendre jeudi
Sous l'impulsion du gouvernement et de son secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies, le retour à la table des négociations est prévue jeudi matin.Mardi soir, l'intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) s'est félicitée de cette reprise du dialogue, indiquant qu'elle "s'y rendra(it) dans un esprit ouvert, constructif et combatif, avec la volonté que les négociations (...) puissent enfin amener à un compromis acceptable pour les salariés".
L'OTRE (TPE et PME) s'est également réjouie de la "reprise du dialogue entre les partenaires sociaux dans son cadre normal et légitime". La FNTR, principale fédération patronale du transport routier, viendra pour sa part jeudi "si les conditions du dialogue social sont réunies".