Brigitte Macron en visite à Lyon, entre Gérard Collomb et David Kimelfeld : "on a pas mal de secrets"

La première dame Brigitte Macron a inauguré à Tassin-la-Demi-Lune (Métropole de Lyon) la première "maison des aidants", sur fond de concurrence politique tendue entre le maire de la ville Gérard Collomb et le président de la Métropole David Kimelfeld, présents à ses côtés tous les deux.

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La première "Maison du Répit" a été inaugurée par la première dame, Brigitte Macron, à Tassin-la-Demi-Lune, mardi 18 juin, un refuge pour les aidants géré par la Métropole de Lyon. Son président David Kimelfeld était présent pour cette visite, de même que Gérard Collomb, le maire de Lyon, sur fond de compétition et de tensions politiques entre les deux hommes pour les prochaines élections municipales.
 

La première dame soutient-elle Gérard Collomb ?

Face à nos reporters Julien Sauvadon et Jean-Christophe Adde, Brigitte Macron a confirmé avoir dîné, lundi 17 juin, avec Gérard Collomb. Est-ce à dire qu'elle affiche un soutien politique pour les prochaines élections municipales ? "Surtout ne me faites pas çà" insiste-t-elle avec un peu d'humour. "Ne me faites pas çà, parce que sinon je vais être assignée à résidence jusqu'à la fin des élections municipales. Dès que je vais être quelque-part, vous allez me dire "mais vous êtes là pour soutenir?". Non, non, ne me le dites pas, parce que sinon je ne vais plus pouvoir bouger. Donc laissez-moi bouger un peu en France. Ce n'est pas politique, je vous le garantis, parce que ce qui sera bien pour Lyon, c'est ce que les Lyonnais diront. Ce qui sera bien pour Marseille, c'est ce que les Marseillais diront. Certainement pas ce que nous nous diront. Je fais très confiance aux électeurs."


"On a pas mal de secrets"

Sur le déroulement de la soirée avec le maire de la ville, Brigitte Macron n'a pas livré beaucoup de détails, mais une petite phrase a retenu l'attention de beaucoup d'observateurs.
"C'était très bien. C'était riche, parce qu'on mange bien à Lyon. Mais c'était extrêmement sympathique." Elle apostrophe alors Gérard Collomb qui était juste derrière elle : "Gérard, parle-t-on politique ensemble ?" "Pas du tout, nous avons parlé gastronomie" précise le maire de Lyon. Brigitte Macron précise ensuite: "Nous avons évoqué notre amitié, des projets. On a aussi pas mal de secrets, qu'on se dit les uns les autres, qui nous appartiennent qu'à nous, et donc on a  prolongé."
 

Retrouvez cet échange en vidéo :


 Brigitte Macron et les pièces jaunes : "ce n'est pas de la politique".
Bernadette Chirac a passé le flambeau mercredi 12 juin en proposant à Brigitte Macron de lui succéder à la Présidence de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, qui gère notamment les opérations "pièces jaunes", pour améliorer la qualité de vie des enfants et adolescents hospitalisés, en finançant notamment des chambres parents/enfants, des maisons de parents au sein des hôpitaux, ou encore des pompes anti-douleur. "Je vais essayer d'en être digne" nous a affirmé la première dame. "Ce n'est pas du tout de la politique" dit-elle. "J'ai encore 3 ans, je vais aider au maximum les personnes qui me le demandent, et les personnes les plus vulnérables. Je n'ai ni goût ni compétence pou r la politique.
 

Du répit pour les familles

"Dès que je peux aider je le fais, parce que je suis très solidaire de ce combat" a déclaré face à la presse Brigitte Macron.

Avec la "Maison du répit" de Tassin-la-Demi-Lune, les aidants peuvent trouver près de Lyon un lieu pour souffler exceptionnellement, pris en charge par la sécurité sociale, une première du genre. Brigitte Macron : "Ce n'est pas un fonctionnement hospitalier. On est presque dans une maison de vacances. Il y a un spa. Les lits, vous ne voyez pas qu'ils sont médicalisés. La maladie n'est pas gommée, mais on peut l'oublier."

"Nous n'avions pas conscience d'être un aidant. On s'en rend compte quand la fatigue psychique et physique nous submerge et à ce moment-là, c'est trop tard", commence Christelle Gesler-Bonnell qui a perdu son fils Balthazar en 2011, après cinq ans d'une vie suspendue à la sienne.

Avec un médecin du Centre lyonnais de lutte contre le cancer Léon Bérard et deux autres parents, ils ont eu l'idée de créer cet établissement. Ici, il n'y a pas de guichet mais des canapés colorés, une salle de jeu, une table de ping-pong, un jacuzzi et même des poules au fond d'un parc parsemé de cèdres centenaires. Tout est fait pour qu'on se sente dans une maison d'hôtes et surtout pas à l'hôpital. Dans la salle à manger, trois familles partagent leurs repas. Parmi eux Nathan, un jeune homme polyhandicapé, et ses parents qui, en 19 ans, n'ont jamais eu un week-end pour eux. "On va sûrement être désemparés au début. On ne fonctionne que par rapport à lui. On va pouvoir s'inventer une vie hors du handicap", expliquent Sandrine et David. Ils osent penser à quelques jours au bord de la Méditerranée ou à Eurodisney avec leurs deux autres enfants. Des choses inenvisageables avec Nathan.

En France, 8,3 millions de personnes aident régulièrement un enfant, un aîné, un proche en situation de handicap ou de perte d'autonomie. Pour 20% d'entre eux, cette aide ressemble plus à un énorme temps plein de 50 heures par semaine, selon la Fondation France Répit qui a porté ce projet.
   
La "Maison du répit": des séjours pris en charge

Chaque famille éligible doit habiter la métropole, et dispose d'un crédit de 30 jours à consommer sur l'année avec possibilité soit de confier son proche, soit d'y séjourner aussi. Ces séjours avec continuité de soins coûtent entre 280 et 380 euros par jour et sont remboursés quasi-intégralement par la sécurité sociale (avec un reste à charge de 18 euros). Beaucoup moins cher qu'une hospitalisation. "La vraie réussite de ce projet est d'avoir obtenu un agrément de l'ARS (Agence régionale de Santé). Ce qui fait entrer le répit dans l'aide sociale", détaille Henri de Rohan-Chabot, cofondateur et délégué général de la Fondation France Répit.

Construite sur un terrain appartenant à bioMérieux, la maison a nécessité un investissement de 5,5 millions d'euros, porté par des mécènes et les collectivités. La Fondation OVE en gère aujourd'hui le fonctionnement, financé par l'ARS. La Fondation France Répit ambitionne de porter l'ouverture d'une maison dans chaque région d'ici cinq ans. Depuis son ouverture cet automne, 450 familles ont déjà été accueillies.
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