Le président de l'Olympique Lyonnais a rencontré mercredi matin le comédien Jérémy Lopez à Paris, qui avait publié mardi sur internet une charge sévère contre le club. Supporter depuis toujours, il a exposé ses griefs contre B.Genesio et la gestion du club.
Jérémy Lopez et le président de l'Olympique Lyonnais ont échangé ce mercredi matin à Paris après la tribune libre féroce publiée par le comédien lyonnais sur le site "Olympique et lyonnais". Une rencontre de deux heures, en tête à tête. "Ce fût, je l'espère, très constructif et instructif pour nous deux", estime le comédien.L'acteur s'etait lâché sur internet au lendemain d'une nouvelle défaite du club, battu 3-1 par Dijon. Une charge sévère et d'autant plus cinglante qu'elle intervient à un moment difficile de la vie du club." De retour chez lui après avoir joué sur scène, il fait part de sa profonde lassitude : "Je ne vais pas chercher à revoir le match car en fait, ce match, je l’ai vu une bonne cinquantaine de fois depuis quatre ans (...).Supporter l'OL en ce moment me fait plus de mal que de bien".
Un supporter averti
Supporter depuis toujours, Jérémy Lopez analyse le "coaching" de Bruno Genesio et la gestion de crise de Jean-Michel Aulas. Il prend fait et cause pour les supporters lyonnais qui réclament depuis longtemps des bouleversements à la tête du club : "Il est peut-être temps d'arrêter de les prendre pour des imbéciles" écrit -il crûment. Flash back sur la saison 2016/2017 où l'OL finit 4ème du championnat et où J.Aulas "fait une démonstration de force pour imposer Bruno Genesio". Et Jérémy Lopez d'observer que "cette saison, l'histoire, fatalement, se répète" ...
Jérémy Lopez conteste jusqu'aux choix du coach. Il dénonce l'absence d'un fond de jeu régulier sous Génésio. Un argument encore récemment invoqué par les supporters lyonnais pour réclamer la tête de l'entraîneur mais balayé d'un revers de main par le président de l' OL :"Cette saison, on nous a survendu la victoire à Manchester City en phase de poules, écrit -il encore, mais l'OL n'aura gagné qu'un match.UNE seule victoire sur 8 matchs".
"Une forme d'arrogance"
L'amateur de foot disséque la communication du club et pointe les contre-performances de l'équipe: "Il y a une forme d'arrogance (...) Quel joueur a explosé sous Genesio ? Aucun (...).Jean-Michel Aulas affirme que Bruno Gensio est un grand meneur d'hommes (...). Nous sommes typiquement dans le problème majeur du foot francais où l'on confond gestion humaine et gestion tactique".
Jérémy Lopez salue néanmoins le travail de Jean-Michel Aulas, le gestionnaire, ses réalisations mais il dénonce aussi une perte de substance : "Nous nous retrouvons avec des structures exceptionnelles, un stade flambant neuf, des finances saines mais l'aspect sportif est en léger décalage (...). Comme si on oubliait un peu l'essentiel."
En gros, Jérémy Lopez exprime avec des arguments et une certaine hauteur de vue ce que pensent nombre de supporters. Une forme de désenchantement et l'exigence d'un changement : "Après ces années de patience et de vaches maigres suite à la constuction du stade, le club semble à un tournant. Le virage peut être extrordinaire. Mais il ne passera pas sans risque et sans changements."
Le tweet de Jean-Michel Aulas
Jean-Michel Aulas a publié mercredi un tweet, en réponse à la tribune libre de Jérémy Lopez. Il dit ne pas partager complétement l'analyse de Jérémy Lopez mais reconnaît n'avoir pas remporté de trophée depuis 2012, "ce qui ne nous satisfait pas".
Il explique aussi que "l'OL est le club le plus performant sur la durée (1er en championnat sur 30, 20 et 10 ans), le club qui depuis le début de la Ligue des champions l'a jouée le plus souvent, mais aussi probablement le plus structuré financièrement, ce qui apporte à ses supporters la perénnité du club au plus haut niveau et l'ambition de titres que nous remporterons de nouveau". Il tient par ailleurs à remercier le comédien pour sa passion pour l'OL et pour sa franchise.
@ol @oetl En réponse à La Tribune de Jérémy Lopez avec qui j’échange ce matin pic.twitter.com/OuQCZsWeZg
— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas) 10 avril 2019