400 personnes ont pris part à la manifestation citoyenne en ce début d'après-midi du 5 septembre à Charly. iIs contestent le projet d'un troisième cimetière métropolitain de 14 hectares sur la commune. Une pétition rassemble déjà 4 000 signatures.
La manifestation a rassemblé quelque 400 personnes ce dimanche après-midi (5 septembre) à Charly. La commune du Sud-ouest lyonnais ne veut pas entendre parler du projet de cimetière d’agglomération décidé par l’exécutif métropolitain. Lancée il y a plusieurs semaines, une pétition a regroupé plus de 4 000 signatures, dans une commune qui compte 5 000 habitants. Autant dire que la quasi-totalité des administrés l’ont signée. Pour le maire, Olivier Aurajo, les choses sont donc claires du côté de la volonté dans sa commune. Le cimetière est personae non grata. Il soutient pleinement la manifestation de ce jour.
Une prise de décision unilatérale, selon le maire de Charly
Dans un courrier qu’il a fait parvenir au président de la métropole, Bruno Bernard, le maire dénonce une prise de décision unilatérale, sans aucune concertation avec les élus et les riverains. «J’ai reçu le dossier de présentation de votre projet la semaine dernière, écrit le maire. Mais celui-ci n’inclut aucune information argumentant votre choix de Charly comme lieu d’implantation. Manifestement, aucune concertation n’est à l’ordre du jour», s’agace Olivier Araujo.
Un projet qui remonte à 2017
Si, reconnaît le maire, un dialogue avait bel et bien été engagé avec des vice-présidents de la Métropole en mai dernier, la promesse de transmission durant l’été des études réalisées en vue d’une concertation à la rentrée, n’a pas été tenue. Le maire demande à Bruno Bernard d’indiquer si la Métropole a acquis tout ou partie du foncier nécessaire, et si oui à quelles dates. Bref, le torchon brûle entre les deux collectivités. Selon les services de la Métropole, des études auraient été réalisées depuis 2017, donc à l’époque où l'équipe présidée par Gérard Collomb était aux responsabilités.
Ce troisième cimetière communautaire serait dans les tuyaux depuis quatre ans. Mais pour le maire de Charly, c’est davantage la manière de procéder de la Métropole que le fond qui interroge, même si les arguments le laissent sans voix. D'autant que le projet porte sur pas moins de 14 hectares. "Ce ne sont pas des terrains en friches que le Grand Lyon veut sacrifier mais des terrains avec des fruitiers, maraichage, élevage, un lieu de promenade et de culture agricole. Quel non sens pour une majorité qui se dit écologiste !", fustige Olivier Araujo sur son compte Facebook.