Une cinquantaine de chauffeurs de VTC sont partis vendredi 23 septembre 2016 à 9 heures du palais des sports de Garland à Lyon à vitesse d'escargot. Cette nouvelle opération vise à dénoncer une fois encore la décision d' Uber de revoir à la hausse le tarif de ses commissions (de 20 à 25%).
La contestation nationale des VTC face à Uber s'étend à Lyon. Vendredi 23 décembre 2016, une cinquantaine de chauffeurs de VTC se sont réunis dès 7 heures du matin à proximité du palais des sports de Gerland.
Une cinquantaine de véhicules
Vers 9 heures, 70 berlines ont démarré l'opération escargots. Le cortège est en direction de l’avenue Jean-Jaurès et a emprunté l’avenue Saxe, la place Maréchal-Lyautey et le pont Morand, avant de redescendre sur les quais. La fin du parcours était prévue place Bellecour.
Par cette nouvelle opération, ils souhaitent dénoncer la décision de la plate-forme Uber de revoir à la hausse le tarif de ses commissions (de 20 à 25%), annoncée le 8 décembre. En prenant 25% de commission sur chaque course, financièrement, l’entreprise n’est plus viable selon des chauffeurs VTC.
Voir le reportage de Jennifer Baïa, Barbara Arsenault et Patrick Dehais avec :
Makram Fakh, chauffeur VTC Uber depuis 1 an
Aziz, porte-parole des chauffeurs VTC Uber lyonnais
Une cinquantaine de chauffeurs de VTC sont partis vendredi 23 septembre 2016 à 9 heures du palais des sports de Garland à Lyon à vitesse d'escargot. Cette nouvelle opération vise à dénoncer une fois encore la décision d' Uber de revoir à la hausse le tarif de ses commissions (de 20 à 25%).
Jacques Rapoport, ancien haut responsable à la SNCF, a commencé ses auditions mercredi. Il a reçu Uber jeudi.
Le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, a appelé toutes les parties à s'engager "dans un cycle de discussions". "Aucune violence ou aucun blocage sur la voie publique ne sauraient être tolérés", a-t-il rappelé mercredi soir. La semaine dernière, les premières manifestations avaient été émaillées d'incidents.
Appel au boycott
Pour faire fléchir Uber, des organisations de chauffeurs ont aussi appelé les VTC à se déconnecter massivement de la plateforme et à rejoindre d'autres applications.
L'application Marcel, dont la commission est à 15%, a indiqué à l'AFP avoir enregistré depuis le début de la semaine un "gros pic de demandes de chauffeurs, dont pas mal qui travaillaient exclusivement avec Uber", tout comme Allocab.
Uber concentre les critiques du fait de sa position très majoritaire sur le marché des applications mettant en relation VTC et clients. Les syndicats l'accusent d'avoir tiré les prix vers le bas.
"Mais si nous détruisons un monstre, ce n'est pas pour en recréer un derrière", dit Sayah Baaroun, de l'Unsa-VTC, qui demande aux autres sociétés des engagements écrits pour améliorer les conditions de travail des chauffeurs.
Refusant de céder sur ses tarifs, Uber a annoncé mardi en contrepartie la création d'un fonds d'aide de deux millions d'euros.
La plateforme fait également valoir que le récent relèvement de 5 points de sa commission s'était accompagné d'une hausse de 13% des tarifs facturés aux clients, "afin d'améliorer la situation des chauffeurs".
"Nous sommes ouverts aux discussions pourvu qu'elles concernent l'ensemble du secteur" et dans ce cas "prêts à rogner nos marges", assure le directeur général d'Uber pour l'Europe de l'Ouest, Thibaud Simphal, dans la dernière livraison du magazine Altereco.
En réponse aux mouvements sociaux déclenchés ces derniers mois par taxis, VTC et Loti (transport collectif à la demande), qui se disputent une même clientèle, la proposition de loi du député socialiste Laurent Grandguillaume a été adoptée définitivement mercredi.
Dans le sillage de la loi Thévenoud de 2014, elle précise les obligations des plateformes de VTC, leur interdit d'imposer des clauses d'exclusivité aux chauffeurs et prévoit la mise en place d'un tronc commun d'examen pour les taxis et VTC.