Chemin de Saint-Jacques de Compostelle : de nouveaux clous de laiton seront plantés bientôt à Lyon

Dès le Moyen Âge, les pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques de Compostelle, empruntaient le même itinéraire. De nos jours, à Lyon, le parcours est identifiable grâce à des "clous" de laiton plantés dans le sol. Néanmoins de la cité internationale à l'église de Saint-Nizier, point de clous... jusqu’à présent.

Reconnaissables entre mille, les coquilles Saint-Jacques balisent le chemin des pèlerins jusqu'à Compostelle. Selon le lieu, elles vont adopter un aspect différent. Il est rare aujourd'hui de trouver de véritables coquilles, elles ont été remplacées au fil des années par les répliques en terre cuite, en bois ou en laiton comme c'est le cas à Lyon.

Pourtant dans la capitale des Gaules, de la cité internationale à l'église de Saint-Nizier, inutile de les chercher, il n'y en a pas.

Une tradition qui laisse son empreinte

" L’église Saint-Nizier a toujours été le point de départ des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, des pèlerins lyonnais." Entouré d'un groupe de touristes, sur le parvis de l'église, Marc Landel, remonte le temps et explique l'origine des balises du pèlerinage. C'est d'ailleurs lui qui s'occupe de les positionner dans la ville au sein de l'association des Amis de Saint-Jacques en Rhône-Alpes.

"À l’époque", poursuit-il en pointant du doigt la pharmacie en face de l'édifice, "les pèlerins se retrouvaient là, dans une chapelle. C'était aux XIVe et XVe siècles. La chapelle a disparu, mais par tradition, les pèlerins de Lyon partent de Saint-Dizier puis cheminent jusqu’à la cathédrale en suivant ses fameux clous."


Le centre historique de Lyon est classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Ce classement engendre des contraintes. Impossible dès lors d'insérer "simplement" des clous dans la chaussée, les trottoirs ou les façades. C'est la métropole du Grand Lyon qui est la seule autorité à pouvoir fixer des éléments sur la voirie.

Bientôt de nouveaux clous

L’association veut ajouter une trentaine de clous. "Nous avons commencé le balisage, il y a une dizaine d’années", explique Hervé Desbrest, membre de l'association jacquaire en Rhône-Alpes. Pour les amis de Saint-Jacques, il est essentiel de finaliser le tracé qui guide les marcheurs venus de Genève et Nantua.

La métropole se chargera du perçage nécessaire pour l'installation des clous jusqu’à la Cité internationale qui constitue le point d’entrée du parcours conduisant à l'église de Saint-Nizier. Les coquilles sont placées avant chaque intersection.

À l'ouest de Lyon, au-delà de l'Izeron, c’est un marquage traditionnel qui guide les pèlerins jusqu’au Puy-en-Velay.

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