Il faudra avoir la tête dans les étoiles en janvier et en février 2023. La comète C/2022 E3 sera visible dans tout l’hémisphère Nord.
C’est une lumière qui marque un ciel étoilé… Un noyau de glace en forme d’ellipse, traînant sa longue chevelure gazeuse. Celles et ceux qui auront vu la comète se souviendront de sa trajectoire caractéristique. Entre janvier et février 2023, C/2022 E3 sera visible dans tout l’hémisphère Nord.
Visible avec de simples jumelles, voire à l’œil nu, la comète fera le bonheur des astronomes et des passionnés de phénomènes célestes. C’est surtout à partir du 15 janvier que la comète pourra être aperçue, et ce, toute la nuit.
Où ? Quand ? Comment ?
Tout dépend néanmoins de l’endroit du lieu d’observation. "Les conditions ne seront pas forcément réunies pour observer cette comète", prévient ainsi Bernard Chevalier, Président de la Société Astronomique de Lyon. Ce passionné d’astronomie conseille d’aller "à la campagne pour éviter la pollution visuelle liée à l’éclairage". Le Président souligne : "Dans la région, il faudrait idéalement se placer sur les Monts du Lyonnais, en haut de ses cols, vers l'Yzeron et Saint-Martin-du-Haut".
La comète C/2022 E3 sera d’autant plus visible les 21 et 22 janvier. "Il y a deux phénomènes contradictoires. La magnitude de la comète, c’est-à-dire sa visibilité, sera en constante augmentation et sera à son maximum début février, note Bernard Chevalier. Cependant, la lumière de la lune enlève de la noirceur au ciel et risque de masquer la comète."
Esthétique et scientifique
Ce phénomène permet de faire "avancer la science", d’après Bernard Chevalier. "C’est un objet qui vient de très loin, primitif, qui intéresse les chercheurs. remarque-t-il. Le télescope spatial James Webb, lancé en 2021, prendra même des photographies !" Pour sûr, ce passionné observera la comète "surtout pour son intérêt esthétique".
Ce petit corps céleste a été découvert en mars 2022. Il s’agit d’une comète périodique, c’est-à-dire qu’elle revient de manière assez régulière. "L’observer, cela reste quand même exceptionnel !", lance le Président de la Société Astronomique. La dernière fois qu’elle était passée près du Soleil, c’était il y a plus de 50 000 ans…