Cour d'assises de Lyon : le moment de vérité entre Marin et son agresseur

Marin et son agresseur se sont parlé jeudi après-midi à l'audience. "Un moment très fort, très compliqué" raconte l'avocate de  "Y". Marin a exprimé sa douleur. "Y" a réitéré des excuses avec ses mots.  La présidente de la Cour d'assises a laissé les deux garçons se parler l'un à l'autre.      


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Marin et son agresseur se sont parlé. Un échange à huis-clos. Un échange que la présidente de la Cour d'assises des mineurs n'a pas voulu interrompre.      

C'est Me Guillemaut, l'avocate de "Y." qui raconte la scène : "La position de Marin a été particulièrement émouvante. En sensibilité et en douleur. A la fois, Marin a pu dire qu'il y a peu d'espoir sur l'avenir de "Y." et puis en même temps, qu'il ne pourrait pas l'excuser mais qu'il pourrait le pardonner (...). "Y" a répondu  qu'il vivrait toute sa vie avec l'image de Marin, comme Marin vivrait toute sa vie avec l'image de "Y. "

C'était "un moment très fort, très fort,... très compliqué" souligne l'avocate qui précise encore que "Y" s'est aussi excusé : "Pas suffisamment, avec les mots qui étaient les siens. Pas forcément ceux qu'il avait prévus car il a du mal à dire les choses  . . Il a dit ce qu'il a pu."    

Au sortir de l'audience, la maman de Marin exprime son désarroi. Elle se dit frustrée "de ne pas avoir pu forcément dire tout ce qu'on souhaitait" mais fière "d'avoir fait partager aux jurés qui était Marin. Qui il ne sera plus non plus, rajoute -t-elle, parce qu'il n'est plus le même, parce qu'il ne sera plus jamais le même." 

La maman de Marin s'interroge sur "Y". Sera-t-il capable de comprendre un jour la gravité de son acte ? Elle n'en sait rien mais elle observe "la désinvolture" de l'agresseur pendant les débats : "Je suis surprise, dit elle, parlant de lui, de voir quelqu'un sourire, rigoler en direction de sa famille. C'est quelque chose que j'ai du mal à comprendre pour quelqu'un qui est en train de comparaître aux assises".   

        
Le compte rendu d'audience de Sandie Goldstein et Aude Henry :
 
      
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