Au lendemain du congrès de la République en Marche à Lyon, et avant la convention de la France Insoumise à Clermont-Ferrand, "Dimanche en politique" s'intéresse à ces deux mouvements qui prétendent rénover la démocratie française. Sont-ils ce qu'ils disent être? Nous attendons vos contributions.
Le congrès de la République en Marche doit désigner samedi à Lyon ses instances dirigeantes et son délégué national. La convention de la France Insoumise se réunit les 25 et 26 novembre à Clermont Ferrand pour décider de sa nouvelle "organisation".
Ces deux mouvements disent vouloir faire de la politique autrement. Force est de constater qu'ils ont suscité une large adhésion dans notre pays lors des dernières élections. Mais au delà de cet affichage électoral, vous ont-ils convaincu de leur aptitude au changement ? Ont-ils changé durablement la manière de faire de la politique en France ?
Autour de Paul Satis, trois invités :
- Eric Coquerel, député de la France Insoumise de Seine St Denis
- Bruno Bonnell, député de la République en Marche du Rhône
- Michel Coste, ex-référent de la République en marche en Ardèche et signataire de la tribune dissidente des "Cent"
La République en marche et la France Insoumise , qui ne se reconnaissent pas dans la politique traditionnelle, innovent. Le tirage au sort est apparu par exemple comme un nouveau moyen de donner la parole à des gens qui ne l'avaient pas. "Nous allons mettre en place plusieurs outils pour permettre à tout le mode de participer" explique la France insoumise. "Il y aura 1500 personnes pour la clôture de la convention à Clermont Ferrand. 75% seront tirés au sort" précise -t-elle. De la même façon , la République en marche adopte le tirage au sort pour désigner 200 volontaires qui siégeront au conseil national. Ces méthodes de gouvernance vous paraissent -elles justes et de nature à bouleverser la manière de gouverner ?
La gouvernance au sein de la République en marche fait déjà débat. Un manifeste signé de "100 démocrates" parmi les membres du mouvement dénonce le mode de désignation de Christophe Castaner et un éloignement de la base de son propre électorat.
Crise de jeunesse ou malaise plus profond, la politique francaise sort-elle profondément bouleversée du dernier épisode politique avec l'émergence de ces deux mouvements ? Ou ne fait-elle que relifter les choses en risquant de tomber dans les même travers ?