Un peloton de cyclistes nus mobilisés pour la défense du climat, la biodiversité et la défense du naturisme a défilé à Lyon samedi.
La 8ème étape de la deuxième édition française du "World Naked Bike Ride" (WNBR) un événement annuel créé en 2004 à Londres, est la seule à n'avoir pas été interdite par les autorités depuis son lancement le 8 août dernier à Nantes.
Les sept autres étapes "ont été visées par des décrets d'interdiction préfectorale en vertu d'un article du code pénal assimilant la nudité à une exhibition sexuelle sur voie publique", s'insurge Jean-François Feunteun, le président du Mouvement naturiste, à l'origine du parcours français.
A Millau et Clermont-Ferrand, les forces de l'ordre se sont mobilisées pour bloquer le peloton et ce fonctionnaire de 59 ans s'est retrouvé en garde à vue: "en France, quand on veut parler des risques graves qui menacent la planète, on se fait traiter d'écoterroriste ou de délinquant sexuel", a-t-il dit à l'AFP, en faisant part de son intention de contester en justice toute forme d'"intimidations" de l'Etat.
Selon lui, ce sont ces "intimidations" qui dissuadent les sympathisants de se mobiliser: ils étaient une quinzaine samedi matin au départ de la boucle de Lyon.
Le parcours, à l'origine prévu dans l'hypercentre, a été finalement excentré sur une piste cyclable longeant le Rhône, au départ d'une plage naturiste située sur le lac de Miribel-Jonage après des échanges "en lien avec les services de police", selon un communiqué de la préfecture. La conseillère municipale d'opposition Béatrice de Montille, qui avait demandé son interdiction, a salué sur X (anciennement Twitter) cette "décision de bon sens".
Les cyclonudistes ont prévu de terminer leur "Grande boucle" le 24 août à l'orée de Paris, dans le Bois de Boulogne, après une dernière étape à Metz où Grégoire Laloux, un conseiller municipal du Rassemblement national, a appelé à l'interdiction de ce "lamentable défilé" dans un message sur X. L'avant-dernière étape, à Besançon, a été interdite vendredi soir par décret préfectoral.