"Dimanche en politique" s'intéresse cette fois à l'avenir des chômeurs de plus de 50 ans. En Auvergne-Rhône-Alpes, un demandeur d'emploi sur deux a plus de 50 ans. Olivier Michel reçoit Christine Argoud, une salariée licenciée, un responsable du Medef et un spécialiste de la réinsertion.
Le point de départ de cette émission, consacrée au chômage des séniors, un reportage diffusé dans le 19/20 régional qui raconte l'histoire de ces salariés de la société de confection BCBG Max Azria à Mercurol (Drôme), licenciés en décembre prochain. La plupart ont débuté très jeunes dans cette entreprise qui s'appellait encore "Alain Manoukian"à l'époque et qui a été reprise par un fonds de pension américain. Et ils vont devoir maintenant devoir quitter une activité salariée à cinquante ans passés, sans grand espoir de reconversion professionnelle.
Christine Argoud a elle -même débuté il y a 33 ans dans l'entreprise. Elle a maintenant 51 ans et s'interroge sur son propre avenir. Cette dernière année passée dans l'entreprise "a été difficile pour tout le monde", reconnaît-elle volontiers . Elle espère pouvoir compter "sur un bon accompagnement" pour retrouver un emploi. "Il va falloir garder confiance, rester actif et acteur", explique-t-elle, comme pour se rassurer.
Le témoignage de Christine Argoud , interviewée par Olivier Michel:
Lutter contre "la diplomite"
Olivier Michel se tourne alors vers Bruno Verney, directeur des services aux adhérents du Medef de Lyon : Pourquoi est-il si difficile de retrouver un emploi en France quand on a 50 ans et plus ? Le représentant du patronat évoque la question des salaires mais aussi "la diplomite", cette habitude qu'ont les entreprises francaises de considérer les diplômes plutôt que l'expérience acquise quand elles recrutent : "Des mentalités qu'il va falloir nécessairement faire évoluer avec l'allongement de la vie au travail" ....
Vous nous l'avez bien spécifié dans vos réponses à notre questionnaire en ligne, les "séniors", sont confrontés dès 50 ans ,voire 45ans, à cette équation impossible. On ne veut plus d'eux très tôt sur le marché du travail alors qu'on recule l'âge légal de la retraite.
Emmanuel Macquet, directeur du service orientation/formation/insertion/emploi chez MIFE-Alpha 3, estime que les + de 50 ans conf'rontés au chômage doivent sortir de leur isolement et se regrouper pour reprendre pied dans la vie active. Une démarche collective permet de garer espoir, de se remotiver et de mutualiser les recherches. Un mode collaboratif qui aboutit à une reprise d'activité ou à une réintégration dans l'emploi dans 60% des cas.
La recommandation , c'est de privilégier la formation tout au long de sa vie professionnelle pour se maintenir le plus longtemps possible dans l'entreprise et donc dans l'emploi.