En quelques jours, les préavis de grève se sont multipliés sur la région lyonnaise. Les syndicats de la fonction publique appellent à plus de considération et de reconnaissance. Ville de Lyon comme Métropole sont concernées.
Après la grève des agents des écoles, ATSEM, personnels d’accueil, ou encore agents de la petite enfance, ce mardi 24 mai, c’était au tour des agents de crèche, ou encore des éboueurs de prendre le relai. Tous, réclament de meilleures conditions de travail, une meilleure rémunération et une embauche massive de fonctionnaires.
Le mouvement de grève lancé par la CGT Ville de Lyon a déjà impacté 49 écoles où le service de restauration n'a pas fonctionné mardi et dans 32 autres, l'accueil du midi était limité à un pique-nique. Certains parents faisaient preuve de compréhension, comme Amélie "si les personnels ne sont pas reconnus, alors je peux comprendre leur mouvement" ou encore comme Christophe, un papa organisé qui s'est "arrangé pour se libérer entre midi et deux" pour récupérer sa fille le temps de la pause repas.
Le syndicat CGT Ville de Lyon a déposé plusieurs préavis, sur plusieurs jours. Les revendications portent sur les conditions de travail, les rémunérations et l'embauche massive de fonctionnaires pour ces "agents de l'ombre qui ont tout donné pendant les différents confinements et qui ne voient rien venir en matière de reconnaissance. »
Après les différents confinements, où tout le monde était présent, le taux d'absentéisme est remonté car les agents craquent les uns après les autres
Sébastien Douillet, secrétaire général CGT-Ville de Lyon
Ce mercredi 25 mai, c'était donc au tour des crèches d'entrer dans le mouvement. Pour sa part la mairie s'est contentée d'un simple chiffre, "il s'agit de 3% pour le nombre total des gréviste sur les effectifs de la ville".
Quant à la Métropole de Lyon, elle doit faire face à un mouvement de grève de ses agents de la collecte des déchets ménagers, en un mot de ses éboueurs. Aujourd'hui elle recense une centaine de gréviste sur les 388 agents de collecte que compte le service. Le service du ramassage est donc "partiel et pourrait être perturbé sur plusieurs communes". Là encore, on parle de pouvoir d'achat et de conditions de travail. Le Président (EELV) a proposé une prime de 300€ à tous les agents de la collectivité.
Face à l’inflation qui s’installe dans la durée, la Métropole de Lyon prend les devants. Cette prime exceptionnelle de 300 € permettra, dès cet été, d’apporter un soutien aux 9 000 agents territoriaux qui s’engagent au quotidien pour un service public de qualité.
Bruno Bernard Président (EELV) de la Métropole de Lyon
Oui, mais voilà : une prime n'est pas une augmentation. L'élu de la métropole e Lyon en appel à la responsabilité et aux promesses de l'Etat : "nous espérons que la revalorisation du point d'indice prendra le relai de cette mesure exceptionnelle".
Pour les représentants des salariés, au sein des syndicats, tous sont d'accord : la perte du pouvoir d'achat et les conditions de travail sont les moteurs des actions et des mouvements de grève qui se généralisent.