Écologie : pour préserver la planète Terre, la planète foot doit elle aussi se mettre au vert

Si le football est le sport le plus populaire au monde, il est aussi polluant. Ça peut paraître étrange mais entre la construction des stades, l'entretien des pelouses, les déplacements des joueurs et de leurs supporters, l'empreinte carbone est bien réelle. Constat et solutions.

Avec 250 millions de pratiquants dans le monde, le foot est une religion a lui tout seul et ses dieux sont ceux du stade. Rien qu'en France, ils sont plus de deux millions de licenciés. Chaque week-end, toujours en France, 30 000 matches sont joués par 15 000 clubs pros et amateurs. Les stades occupent 500 km2.

Bien qu'à ce jour, il n'existe aucune étude sur l'impact carbone mondial lié au football, des infrastructures aux téléspectateurs, tout pollue.

  • Les infrastructures en béton : on sait que la fabrication du béton est très polluante. Le "Parc OL" par exemple en a consommé 128 000 m3 ce qui représente 48 000 tonnes de CO2. À Nice où la structure du stade est en bois c'est 3 000 tonnes en moins de CO2.
  • Les pelouses : il faut les arroser, les réchauffer, les tondre, les désherber etc... Elles sont très gourmandes en eau : 100 millions de m3/an juste pour l'arrosage.
  • Les déplacements des joueurs : les pros préfèrent l'avion. 82% des équipes utilisent des vols privés pour leurs déplacements nationaux.
  • Les déplacements des supporters : ils sont nombreux mais de plus en plus organisés entre covoiturage, location de bus etc.
  • Les sponsors consommateurs d'énergies fossiles : parmi lesquelles des compagnies aériennes et des constructeurs automobiles
  • Les téléspectateurs : de plus en plus nombreux

Pour jouer au foot il faut aussi des ballons, des shorts et des maillots... 85% de la production mondiale de ballons provient du Pendjab (entre l'Inde et le Pakistan). En plastique, ils ne sont ni réparables, ni recyclables. En France, des entreprises se développent pour fabriquer des ballons toujours ronds mais plus verts. C'est le cas à Marseille, où écologie, foot et économie solidaire s'accordent. Pour les maillots, c'est le FC Nantes le plus vert ( et non pas l'ASSE) : les canaris portent des maillots fabriqués avec des bouteilles plastiques recyclées. 

En Angleterre, c'est tout un club qui s'engage pour la planète. Explications dans " C'est dejà demain " ci-dessous.

Le monde du ballon, conscient des efforts à faire, s'engage petit à petit dans des actions plus propres pour l'environnement, incités en cela par la LFP ( ligue de football professionnel) : panneaux solaires sur les stades, réfection des stades plutôt que nouvelles constructions, mutualisation infrastructures comme pour les deux clubs milanais.

Pour le sociologue et spécialiste des supporters de football Nicolas Hourcade, la prise de conscience passe par des actions concrètes : « Le football présente la particularité d’attirer des amateurs de tous horizons. Les stades sont un des rares espaces de mixité sociale dans le monde actuel. Dès lors, mettre en place une démarche écologique de terrain, s’appuyant sur des actions concrètes dans lesquelles tant les joueurs que les supporters peuvent s’engager, peut être un excellent moyen de diffuser largement cette approche écologique dans tous les milieux sociaux. » 

En France, les clubs qui le souhaitent, pros ou amateurs peuvent trouver un accompagnement auprès de Football Ecologie France. Une association loi 1901, à but non lucratif qui accélère et facilite la transition écologique et solidaire du football. Son président, Théo Fleurance, est l'invité de Lise Riger dans L'info en plus . Et comme il n'y a pas que le ballon rond qui est concerné, Yann Roubert, président du LOU rugby sera également sur le plateau. 

" Des stade plus verts " dans l'info en plus du vendredi, le 2 juin à 18H45 sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. L'hebdo écolo présenté par Lise Riger.

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