Alors que la trêve hivernale vient de prendre fin ce vendredi 1er avril, Michèle Picard, maire de Vénissieux a signé des arrêtés pour interdire les expulsions locatives sans solution de relogement sur sa commune.
Elle a duré cinq mois. Ce vendredi 1er avril marque la fin de la trêve hivernale. A partir de cette date, il sera à nouveau possible d'expulser des locataires de leur logement.
Michèle Picard, maire communiste de Vénissieux a signé trois arrêtés municipaux interdisant, sur le territoire de sa commune, les expulsions locatives sans solution de relogement, les coupures d’énergie et enfin les saisies mobilières.
"Comme chaque année, ils (ces arrêtés) portent cette volonté de faire jurisprudence, dans le plus strict respect de la loi, afin que des solutions justes et humaines soient trouvées", explique Michèle Picard dans un communiqué.
"Face à l’urgence sociale, avec plus d’un million de personnes supplémentaires dans la précarité, la reprise des expulsions locatives est aussi incompréhensible qu’inacceptable", justifie l'élue communiste.
"J’ai la responsabilité de protéger les populations et de prévenir les risques et je l’assume. Quand tous les voyants sont au rouge, toutes les mesures doivent être prises pour assurer aux personnes en situation d’expulsion un logement pérenne, comme l’Etat s’y était engagé", ajoute le maire de Vénissieux en conclusion.
Michèle Picard prend ce type d'arrêtés chaque année, avant qu'ils ne soient annulés par la justice administrative. Ces dernières années, le préfet a systématiquement déposé des recours pour faire annuler ces textes.